Can. 2016. Thriller de Nathan Morlando avec Sophie Nélisse, Josh Wiggins, Bill Paxton. La fille d'un policier corrompu s'enfuit avec son petit ami, après que ce dernier eut dérobé au premier un sac contenant le produit d'une transaction de drogue qui a mal tourné. Scénario pétri d'invraisemblances. Commentaire superficiel sur la nature humaine. Décors naturels bien exploités. Musique exagérément emphatique. Interprètes mal dirigés. (sortie en salle: 21 octobre 2016)
La fille d'un policier corrompu s'enfuit avec son petit ami, après que ce dernier eut dérobé au premier un sac contenant le produit d'une transaction de drogue qui a mal tourné. Scénario pétri d'invraisemblances. Commentaire superficiel sur la nature humaine. Décors naturels bien exploités. Musique exagérément emphatique. Interprètes mal dirigés. (sortie en salle: 21 octobre 2016)
Le scénario de MEAN DREAMS est à ce point pétri d'invraisemblances qu'on se demande comment la chose a pu passer inaperçue auprès de ses créateurs. Une profondeur souhaitée, un second degré recherché, auraient-ils été perdus dans le transfert de la page à l'image? Seul Nathan Morlando (EDWIN BOYD: CITIZEN GANGSTER) saurait nous le dire. À travers une intrigue menée tambour battant et possédant à l'occasion le don de surprendre, le cinéaste ontarien livre, bien timidement, un commentaire sur la nature humaine, sur ce qui fait qu'un homme est bon et l'autre pas. Au nombre des répliques embarrassantes et pleines de clichés, on retient celle du jeune héros déclarant au père de sa petite amie: "Vous êtes un homme mauvais". Assez mal dirigés en général, les acteurs ont du mal à se mettre en bouche ces litotes et périphrases empruntées au langage vernaculaire du cinéma de genre. Morlando tire toutefois avantage de la nature ontarienne en automne, qu'il filme avec soin, sous un éclairage sans filtre. Mais sa mise en scène dépourvue de tension l'oblige à recourir, par mesure compensatoire, à une musique exagérément emphatique. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Quinzaine des réalisateurs)
Texte : Martin Bilodeau