
Rester vertical



Rester vertical
L'avis de Mediafilm
Le regard d'Alain Guiraudie (LE ROI DE L'ÉVASION, L'INCONNU DU LAC) est résolument tourné vers la France rurale. Son nouvel opus ne fait pas exception. Même parti pris anti-sentimental jumelé à une étrange mécanique du désir filmée sans pudeur. Même goût pour les acteurs inconnus aux visages typés, qui semblent avoir été arrachés au réel. Même jeu de miroir entre la nature impulsive et les humains faillibles. Un cinéma très paramétré, en somme. La première partie de RESTER VERTICAL est admirable. Le réalisateur nous transporte dans un paysage rarement vu au cinéma (les Causses de Lozère), forge un climat marqué par le souffle du vent, campe son théâtre (deux fermes à quelques kilomètres de distance), puis nous attache au regard d'un scénariste à la dérive, très bien campé par Damien Bonnard. Ensuite, le film perd de son emprise sur nous. Guiraudie, qui aime l'audace, en rajoute. Le cinéaste cherche tellement à tromper les attentes du spectateur qu'il multiplie les développements arbitraires et mécaniques, dont un épisode ésotérique guère convaincant. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Sélection officielle, compétition)

Synopsis

Année
2016Genre
DrameDurée
100 min.Origine
FranceImages
