Fr. 2016. Comédie de Fred Cavayé avec Dany Boon, Laurence Arné, Noémie Schmidt. Un violoniste tente de cacher sa pingrerie maladive à une consoeur timide dont il est amoureux et à sa fille qui le croit prodigue. Bonne exploitation du potentiel comique du sujet. Données psychologiques plutôt sommaires. Touches de fantaisie dans le traitement. Réalisation alerte. D. Boon en forme. (sortie en salle: 14 octobre 2016)
Un violoniste tente de cacher sa pingrerie maladive à une consoeur timide dont il est amoureux et à sa fille qui le croit prodigue. Bonne exploitation du potentiel comique du sujet. Données psychologiques plutôt sommaires. Touches de fantaisie dans le traitement. Réalisation alerte. D. Boon en forme. (sortie en salle: 14 octobre 2016)
Sur le thème du malade imaginaire, Dany Boon en faisait des tonnes dans SUPERCONDRIAQUE. Et la marchandise manquait de fraîcheur. Sur le thème de l'avarice, RADIN! fait tout le contraire. Le potentiel comique du thème est bien exploité et Boon confère à son personnage de névrosé sympathique un supplément de vérité émotionnelle. Les données psychologiques restent plutôt sommaires, mais le dénouement bien amené s'avère touchant. Habitué des thrillers et polars sombres (POUR ELLE, À BOUT PORTANT, MEA CULPA), Fred Cavayé négocie habilement le virage vers la comédie légère, parsemant sa réalisation alerte de petites touches de fantaisie. La musique classique joue par ailleurs un rôle de premier plan, avec une interprétation mémorable et hilarante des "Quatre saisons" de Vivaldi. Laurence Arné dévoile de réels talents comiques en violoncelliste gaffeuse et Noémie Schmidt, révélation de L'ÉTUDIANTE ET MONSIEUR HENRI, est attachante dans le rôle plus sérieux de la fille innocente mûre pour une désillusion.
Texte : Louis-Paul Rioux