É.-U. 2016. Drame fantastique de Juan Antonio Bayona avec Lewis MacDougall, Felicity Jones, Sigourney Weaver. Un gamin bouleversé par l'état de santé de sa mère reçoit la protection d'un monstre gigantesque, taillé dans le bois et les branches d'un arbre centenaire. Récit d'inspiration victorienne traité à la façon d'un mélodrame latin. Ton manquant parfois d'assurance. Effets visuels exceptionnels. Jeu sensible du petit L. Macdougall. (sortie en salle: 6 janvier 2017)
Un gamin bouleversé par l'état de santé de sa mère reçoit la protection d'un monstre gigantesque, taillé dans le bois et les branches d'un arbre centenaire. Récit d'inspiration victorienne traité à la façon d'un mélodrame latin. Ton manquant parfois d'assurance. Effets visuels exceptionnels. Jeu sensible du petit L. Macdougall. (sortie en salle: 6 janvier 2017)
Au premier regard, on pense au BFG de Steven Spielberg, d'après Roald Dahl. Mais c'est à WHERE THE WILD THINGS ARE, de Spike Jonze, que A MONSTER CALLS ressemble le plus. D'une part pour son imaginaire touffu, à la racine de l'enfance. Ensuite pour son intrigue psychologique sensible, sur la victoire d'un enfant rebelle sur sa propre anxiété. Rien de comparable entre les deux films au plan du traitement toutefois. Le réalisateur du très réussi L'ORPHELINAT signe ici, à partir d'un matériau d'inspiration victorienne (le roman de Patrick Ness) un mélodrame pleinement assumé, dont seuls les latins ont le secret. Le ton n'est pas toujours assuré et la première partie met un certain temps à trouver son rythme. Mais la réussite du film tient à la qualité exceptionnelle des effets spéciaux, qui confèrent au monstre une grâce et une humanité touchantes. La voix de Liam Neeson y est pour quelque chose. La performance épatante du petit Lewis MacDougall aussi. (Texte rédigé en septembre 2016, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau