Fr. 2016. Drame de Rebecca Zlotowski avec Natalie Portman, Emmanuel Salinger, Lily-Rose Depp. Voyant l'intérêt que leur porte un producteur de cinéma français, deux médiums américaines décident de se poser quelque temps à Paris et de profiter de son hospitalité. Production ambitieuse mais inaboutie. Intrigue éparpillée et sans surprises. Une certaine puissance allégorique. Reconstitution d'époque soyeuse. Bonne distribution dominée par E. Salinger.
Voyant l'intérêt que leur porte un producteur de cinéma français, deux médiums américaines décident de se poser quelque temps à Paris et de profiter de son hospitalité. Production ambitieuse mais inaboutie. Intrigue éparpillée et sans surprises. Une certaine puissance allégorique. Reconstitution d'époque soyeuse. Bonne distribution dominée par E. Salinger.
La réalisatrice de BELLE ÉPINE et GRAND CENTRAL hausse le niveau de difficulté avec ce film d'époque tourné en grande partie en anglais, avec en vedette Natalie Portman et la fille du tandem Paradis-Depp, Lily Rose. Avec sa reconstitution d'époque soyeuse et sa galerie de personnages bigarrée comptant dans ses rangs l'enfant du TAMBOUR (le toujours inquiétant David Bennent), PLANETARIUM donne en effet l'impression de pouvoir voler haut. Mais l'écrasement ne tarde pas à se produire. Amalgamant la magie du cinéma et les mystères du spiritisme, le film manque de surprendre sur les deux tableaux. Privé de foyer dramatique fort, il évente tous ses secrets bien avant le dernier acte. Reste la pureté d'une intention, celle de faire de cette histoire une allégorie prophétique du gâchis imminent de la Deuxième Guerre mondiale. Mais c'est bien peu. Les deux vedettes féminines n'ont rien à se reprocher. Mais c'est le rare Emmanuel Salinger (LA SENTINELLE, LA REINE MARGOT), épatant en producteur aux moeurs et motivations ambiguës, qui brille le plus dans cette oeuvre perdue dans les étoiles. (Texte rédigé en septembre 2016, à l'occasion du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau