Rus. 2016. Drame de Andreï Kontchalovski avec Julia Vysotskaya, Christian Clauss, Philippe Duquesne. Dans un camp de concentration, les destins croisés d'une aristocrate russe, d'un collaborateur français et d'un officier SS issu de la noblesse allemande. Méditation intemporelle sur la guerre. Scénario brillant, parfois démonstratif. Noir et blanc somptueux. Mise en scène aussi soignée qu'emphatique. Interprétation de premier ordre. (sortie en salle: 17 novembre 2017)
Dans un camp de concentration, les destins croisés d'une aristocrate russe, d'un collaborateur français et d'un officier SS issu de la noblesse allemande. Méditation intemporelle sur la guerre. Scénario brillant, parfois démonstratif. Noir et blanc somptueux. Mise en scène aussi soignée qu'emphatique. Interprétation de premier ordre. (sortie en salle: 17 novembre 2017)
Cette méditation intemporelle sur les horreurs de la guerre divisera sûrement les spectateurs et la critique en raison des partis pris tranchés du réalisateur des NUITS BLANCHES DU FACTEUR: cadrages carrés anxiogènes; images d'un noir et blanc somptueux (parfois trop, même); scénario à tiroirs; montage ponctué d'entrevues déroutantes où les personnages s'adressent à la caméra sans que l'on sache - du moins, initialement - où ils sont, etc. Bref, PARADISE est une oeuvre aussi impressionnante que déstabilisante, à l'image de son scénario, tiraillé entre une conception audacieuse et une certaine lourdeur démonstrative. Konchalovsky a néanmoins décroché le Lion d'Argent à Venise pour sa mise en scène, et incontestablement, le film marque les esprits, ne serait-ce que par les performances de ses trois interprètes, aux visages brillamment sculptés par la lumière d'Alexander Simonov. (Texte rédigé en octobre 2017, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Georges Privet