L’AVIS DE MEDIAFILM

Si NITRO s'inspirait de la série THE FAST AND THE FURIOUS, cette suite lorgne plutôt la franchise BOURNE, avec ses vols de formules convoitées par les services secrets, son héros au passé tourmenté et ses cascades extravagantes. Hélas, NITRO RUSH peine à se positionner face aux codes des oeuvres qu'il tente d'imiter. Trop fauché pour les appliquer tels quels, et pas assez audacieux pour les détourner, l'ensemble adopte un ton hésitant, qui oscille entre la copie à rabais et la parodie involontaire. Malgré un début accrocheur, une photographie soignée et une réalisation de métier d'Alain Desrochers - toujours aux commandes neuf ans plus tard -, le film souffre d'un scénario prévisible, d'une musique envahissante et de séquences d'action insuffisamment nourries. Inégale, la distribution est dominée par un Guillaume Lemay-Thivierge toujours plus à l'aise dans les performances athlétiques que dramatiques.

Texte : Georges Privet