Can. 2016. Drame biographique de Anne Émond avec Mylène Mackay, Mickael Gouin, Milya Corbeil-Gauvreau. Variation sur la vie et l'oeuvre de l'écrivaine québécoise Nelly Arcan, qui s'est enlevé la vie en 2009, à l'âge de 36 ans. Exercice biographique inspiré. Ensemble un peu hermétique. Construction puzzlesque et fragmentée. Plastique sophistiquée. Composition courageuse de M. MacKay. (sortie en salle: 20 janvier 2017)
Variation sur la vie et l'oeuvre de l'écrivaine québécoise Nelly Arcan, qui s'est enlevé la vie en 2009, à l'âge de 36 ans. Exercice biographique inspiré. Ensemble un peu hermétique. Construction puzzlesque et fragmentée. Plastique sophistiquée. Composition courageuse de M. MacKay. (sortie en salle: 20 janvier 2017)
Grande spécialiste du mal de vivre, Anne Émond (Nuit #1, LES ÊTRES CHERS) signe un film qui semble avant tout destiné aux intimes de Nelly Arcan. En effet, sa variation sur la vie et l'oeuvre de l'auteure de "Putain" et "Folle", qui s'est enlevé la vie à 36 ans en 2009, donne peu de prise au spectateur néophyte. La construction puzzlesque, fragmentée comme l'écriture bio-inventée d'Arcan, nous promène dans l'espace, le temps et surtout les états - quatre au total. Si les joints ne collent pas toujours, la composition courageuse de Mylène MacKay (ENDORPHINE) donne au film son unité. Sur papier, l'association Arcan-Émond tombait sous le sens. Mais ce courant naturel entre les deux femmes n'atteint que par intermittence le spectateur. NELLY fournit pourtant à la cinéaste l'occasion de raffiner sa grammaire visuelle sophistiquée, ici relevée par la photographie expressive de Josée Deshaies. (Texte rédigé en septembre 2016, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau
Élie Castiel - Séquences
L’élégance côtoie le bas-fond, la rhétorique rejoint le langage jouissivement licencieux. Par la voie de son personnage, Émond semble dire que nous naviguons tant bien que mal dans un monde sexualisé quelle que soit notre condition sociale. Ce qui est vrai au fond.
François Lévesque - Le Devoir
La cinéaste, qui signe un scénario truffé de références aux écrits d’Arcan, alterne entre les différentes facettes de son héroïne. Il s’agit d’une oeuvre d’évocation plutôt que de reconstitution, un parti pris artistique judicieux, en cela qu’il eût été vain de prétendre pouvoir cerner l’insaisissable.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Émond doesn’t soften the blow, and she doesn’t milk the melodrama. Rather, she explores the many layers of nuance running through Arcan’s life - from her real writing talent and prescient portrayal of sex as a metaphor for so much more, to the unshakable emptiness that ultimately overwhelmed her.
Charles-Henri Ramond - Films du Québec
Certes, on ne pourra pas reprocher à Anne Émond d’avoir osé s’écarter du droit chemin de la biographie filmée. On retrouve ici des thématiques connues, notamment le suicide et le sexe provocant, mais cette fois, la froideur de son récit, son absence de charge émotionnelle, ou plutôt sa fabrication mélodramatique, nous empêche de nous abandonner pleinement.
Chantal Guy - La Presse
Ce qui reste, au final, est un film très particulier, inégal, mais fascinant, qui nous happe et nous piège, et qui nous fait approcher d'une réelle souffrance. Une souffrance spécifiquement féminine, profondément explorée dans l'oeuvre de Nelly Arcan, que les créatrices comme Anne Émond mettent en lumière.
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Récit déconcertant pour le néophyte. Traitement direct et cru. Images soignées. Présence forte de M. Mackay
J'attribue à ce film la Cote