É.-U. 2016. Thriller de Jodie Foster avec George Clooney, Julia Roberts, Jack O'Connell. L'animateur d'une émission économique clinquante est pris en otage par un petit salarié, qui a tout perdu en investissant dans une compagnie dont le titre a mystérieusement chuté. Dénonciation mordante et colorée des excès de Wall Street et de l'information-spectacle. Quelques facilités. Action nerveuse et resserrée, en temps quasi réel. Interprétation solide. (sortie en salle: 13 mai 2016)
L'animateur d'une émission économique clinquante est pris en otage par un petit salarié, qui a tout perdu en investissant dans une compagnie dont le titre a mystérieusement chuté. Dénonciation mordante et colorée des excès de Wall Street et de l'information-spectacle. Quelques facilités. Action nerveuse et resserrée, en temps quasi réel. Interprétation solide. (sortie en salle: 13 mai 2016)
Cristallisant la colère de la population face aux bandits à cravate restés impunis, ridiculisant - non sans quelques facilités - les excès de l'information-spectacle, MONEY MONSTER constitue un divertissement nerveux, coloré et assez futé, dans la veine du BIG SHORT d'Adam McKay. Thriller en temps quasi réel, cette quatrième réalisation de l'actrice Jodie Foster révèle chez cette dernière un sens du rythme et du resserrement de l'action que ses précédents LITTLE MAN TATE, HOME FOR THE HOLIDAYS et THE BEAVER ne laissaient guère présager. Sans éviter les clichés propres au genre, le scénario plutôt astucieux provoque le rire ou la réflexion dans les moments les plus inattendus. En revanche, le dénouement déçoit un peu, dans sa manière consensuelle de dénouer les impasses, tout en préservant la morale. George Clooney campe de façon tour à tour exubérante et intense un ersatz de Jim Cramer, l'animateur guignol de l'émission "Mad Money". Solides eux aussi, Julia Roberts, Jack O'Connell ('71) et Caitriona Balfe ("Outlander") se font toutefois éclipser le temps d'une scène par Emily Meade, hilarante en compagne enceinte du forcené.
Texte : Louis-Paul Rioux