Can. 2016. Drame musical de Raphaël Nadjari avec Géraldine Pailhas, Luc Picard, Éléonore Lagacé. À Montréal, les difficultés rencontrées par une cantatrice d'origine française, qui dirige avec son mari pianiste un ensemble spécialisé dans le chant sacré. Hommage sincère mais terne à une forme d'art méconnue. Récit anecdotique, dépourvu de force dramatique. Réalisation maladroite. Numéros musicaux rarement émouvants. Interprétation très inégale. (sortie en salle: 25 mars 2016)
À Montréal, les difficultés rencontrées par une cantatrice d'origine française, qui dirige avec son mari pianiste un ensemble spécialisé dans le chant sacré. Hommage sincère mais terne à une forme d'art méconnue. Récit anecdotique, dépourvu de force dramatique. Réalisation maladroite. Numéros musicaux rarement émouvants. Interprétation très inégale. (sortie en salle: 25 mars 2016)
Raphaël Nadjari a tourné au Québec et en France cet hommage sincère à une forme d'art méconnue, qu'il a tenté de mettre en valeur par une recherche fouillée et un souci technique certain. Hélas, force est de constater que le réalisateur israélien du touchant AVANIM n'a pas eu ici les moyens de ses ambitions. Sa mise en scène apparaît maladroite, sans tonus; son récit, très anecdotique, manque d'enjeux dramatiques forts; enfin l'interprétation, fondée en partie sur l'improvisation, sonne souvent faux. Mais le plus grave, c'est que même les numéros musicaux se révèlent inégaux, parvenant rarement à émouvoir le spectateur ou à lui donner le goût d'approfondir sa connaissance du répertoire choral sacré. Doublée par Natalie Choquette, Géraldine Pailhas fait des efforts louables pour donner vie à son personnage mal défini, face à un Luc Picard exploité en-deçà de ses capacités. Fille de la cantatrice québécoise, Éléonore Lagacé chante bien, mais ne convainc guère comme actrice. Enfin, Raymond Cloutier se ridiculise dans un rôle bizarrement passe-partout.
Texte : Louis-Paul Rioux