É.-U. 2016. Drame fantastique de Tim Burton avec Asa Butterfield, Eva Green, Ella Purnell. Un adolescent parvient à une maison où le temps s'est arrêté en 1943, et qui est habitée par une gouvernante et des enfants dotés de pouvoirs spéciaux. Adaptation soignée mais un peu lisse du roman fantastique de Ransom Riggs. Thème de la marginalité bien exploité. Esthétique joliment gothique. Distribution talentueuse dominée par E. Green. (sortie en salle: 30 septembre 2016)
Un adolescent parvient à une maison où le temps s'est arrêté en 1943, et qui est habitée par une gouvernante et des enfants dotés de pouvoirs spéciaux. Adaptation soignée mais un peu lisse du roman fantastique de Ransom Riggs. Thème de la marginalité bien exploité. Esthétique joliment gothique. Distribution talentueuse dominée par E. Green. (sortie en salle: 30 septembre 2016)
Tim Burton, cinéaste par excellence de l'imaginaire, du merveilleux et de l'enfance, se serait-il assagi? La question se pose devant cette adaptation soignée mais un peu lisse du roman fantastique de Ransom Riggs. De fait, cette nouvelle exploration du thème fétiche du cinéaste, la marginalité, apparaît économe en exubérance et en délires visuels. Exit les coloris criards de CHARLIE AND THE CHOCOLATE FACTORY ou d'ALICE IN WONDERLAND. Même les personnages y apparaissent moins excentriques qu'à l'accoutumée et ce qui fait leur singularité est trop peu exploité. On reconnaît malgré tout la griffe de Burton dans cette esthétique joliment gothique évoquant les plus sombres SLEEPY HOLLOW et SWEENEY TODD, où s'harmonisent élégamment éléments d'horreur et imagerie d'inspiration victorienne. Par son autorité naturelle, Eva Green (DARK SHADOWS) domine aisément la distribution, pourtant composée de jeunes acteurs talentueux, dont Asa Butterfield (HUGO, ENDER'S GAME).
Texte : Manon Dumais
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
Merlin l’enchanteur est de retour avec (...) ce supplément d’âme qui faisait défaut à certaines de ses pièces montées sauce blockbuster. (...) En Eva Green, (...) il retrouve son alter ego en poésie gothique. (...) l’humour, l’action et la tension voisinent en toute harmonie avec le romanesque et le merveilleux.
François Forestier - Le Nouvel Observateur
Le livre de Ransom Riggs est resté soixante-dix semaines en tête de la liste des best-sellers américains, et Tim Burton livre ici une adaptation jouissive, quelque part entre LA FAMILLE ADAMS et ALICE AU PAYS DES MERVEILLES. Il donne vie à un univers qui tient de l’hallucination et du conte de fées.
Luc Chessel - Libération
Burton trouve en [Eva Green] un nouvel alter ego, dont le point commun avec Johnny Depp est d’être une actrice à effets - de ce type d’artificiers qui n’en feront jamais trop pour donner vie à de pures conséquences sans cause.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Tim Burton (re)donne le meilleur de sa frénésie créatrice dans ce conte pour (grands) enfants où l'on retrouve tous les thèmes qui lui sont chers: un jeune héros incompris des adultes, un univers fantastique, (...) des monstres. (...) Eva Green est ensorcelante en version gothique de Mary Poppins.
Marie Soyeux - La Croix
Si l’adaptation garde une étincelle de magie, on peut regretter que Tim Burton truffe son film d’auto-citations, au risque d’écraser la singularité d’un univers qui, proche du sien, n’en est pas moins particulier.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Assurément un 7.5 sur 10. L'histoire est imaginative (il faudrait bien que je me procure le roman) et je n'ai pas trouvé que Burton se fait plus gentil dans son approche, il a souvent d'ailleurs atténué l'horreur avec son humour. Le moment où il y a le bombardement est un morceau d'anthologie et plusieurs scènes célèbre la poésie visuelle du cinéaste.
J'attribue à ce film la Cote