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Loving

É.-U. 2016. Drame biographique de Jeff Nichols avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Terri Abney. À l'époque de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, un couple mixte de Virginie se rend jusqu'en Cour Suprême pour faire reconnaître la validité de son mariage. Page d'histoire anti-spectaculaire, à hauteur d'homme. Partis pris courageux. Ensemble manquant d'élan et de pulsation. Excellents J. Edgerton et R. Negga. (sortie en salle: 18 novembre 2016)

Général
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Loving (Loving)

Général Général

É.-U. 2016. Drame biographique de Jeff Nichols avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Terri Abney.

À l'époque de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, un couple mixte de Virginie se rend jusqu'en Cour Suprême pour faire reconnaître la validité de son mariage. Page d'histoire anti-spectaculaire, à hauteur d'homme. Partis pris courageux. Ensemble manquant d'élan et de pulsation. Excellents J. Edgerton et R. Negga. (sortie en salle: 18 novembre 2016)

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Virginie, 1958. Sa petite amie Mildred étant enceinte, Richard Loving la demande en mariage. Pour sceller son union, le jeune couple doit cependant se rendre à Washington. Car Richard est blanc et Mildred, noire. Ils sont issus du même milieu, mais la Virginie ne reconnaît pas le droit aux alliances mixtes. De retour chez eux, Richard et Mildred sont rapidement arrêtés et condamnés à un an de prison avec sursis, moyennant leur exil de la Virginie. Établie dans la capitale américaine, la famille, au fil des ans, s'élargit. Mais Mildred a le mal du pays. Sur la recommandation de l'amie qui les héberge, elle écrit à Bobby Kennedy, ardent défenseur des droits civiques. Ce dernier leur obtient l'aide d'un groupe de défense, qui va porter la cause des Loving jusqu'en Cour Suprême.

L’AVIS DE MEDIAFILM

LOVING ressemble à ses deux héros. Effacés, ordinaires, passifs. Visiblement, Jeff Nichols (TAKE SHELTER, MUD) a voulu se placer à la hauteur de ces deux pionniers de la lutte pour les droits civiques. Le parti pris l'honore. Tant de drames biographiques transforment les individus en archétypes et perroquets, on lui sait gré de s'attacher à ce qu'ils sont, en mettant de l'avant leurs hésitations, leurs silences, leurs petites lâchetés aussi. D'avoir confié les rôles à deux anti-stars (Joel Edgerton et Ruth Negga, tous deux excellents) fortifie davantage ce sentiment d'un film qui vise la vérité contre sa représentation, le documentaire avant la fiction. Mais c'est aussi là que le bât blesse, parfois. Nichols n'arrive pas à faire lever un film qui, à cause de ses choix courageux, manque un peu d'élan et de pulsation. On lui reconnaît par moments une influence néoréaliste, à la gloire de la classe ouvrière, notamment dans ces scènes, nombreuses, montrant Richard Loving à l'oeuvre avec sa truelle. Le reste du temps, le film demeure, et c'est regrettable, à la surface des choses. (Texte rédigé en mai 2016, à l'occasion du Festival de Cannes - Sélection officielle, compétition)

Texte : Martin Bilodeau

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