Fr. 2016. Comédie dramatique de Christophe Honoré avec Caroline Grant, Golshifteh Farahani, Muriel Robin. Au XIXe siècle, dans la campagne française, une gamine gaffeuse est mise au pas par sa belle-mère, qui l'élève depuis la mort de ses parents. Adaptation fidèle et inventive de deux romans de la Comtesse de Ségur. Mélange hardi d'humour enfantin et de drame sombre. Réalisation soignée, parsemée de touches fantaisistes. C. Grant irrésistible. M. Robin hilarante.
Au XIXe siècle, dans la campagne française, une gamine gaffeuse est mise au pas par sa belle-mère, qui l'élève depuis la mort de ses parents. Adaptation fidèle et inventive de deux romans de la Comtesse de Ségur. Mélange hardi d'humour enfantin et de drame sombre. Réalisation soignée, parsemée de touches fantaisistes. C. Grant irrésistible. M. Robin hilarante.
Jamais là où on l'attend (MA MÈRE, LES CHANSONS D'AMOUR, HOMME AU BAIN), Christophe Honoré continue de surprendre avec cette adaptation à la fois fidèle et inventive de deux romans de la Comtesse de Ségur, "Les malheurs de Sophie" et "Les petites filles modèles". De fait, le scénario conserve intact le mélange hardi d'humour enfantin et de drame sombre qui a fait le bonheur de tant de petites lectrices depuis des générations. Cela dit, malgré d'amusantes touches fantaisistes et de colorés intermèdes chantés, certains passages risquent d'impressionner le tout jeune public. Évoquant le naufrage de manière poétique, Honoré innove également dans sa distribution. La mutine et adorable Caroline Grant est une Sophie au teint métissé, tout comme l'interprète de sa mère, l'Iranienne Golshifteh Farahani (LES DEUX AMIS), plus gracieuse et attachante que jamais. Et la décision de confier à l'humoriste Muriel Robin le rôle d'une marâtre aussi inquiétante qu'hilarante était un véritable trait de génie. (Texte rédigé en octobre 2016, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Louis-Paul Rioux
Frédéric Strauss - Télérama
[Honoré] recrée la France champêtre du second Empire sans soigner outre mesure les effets d'époque, en y mêlant un parfum de modernité anachronique. (...) L'ensemble est joliment déluré. Et avec cette manière de faire un film en costumes comme on se déguise, comme un enfantillage.
Christophe Carrière - L'Express
(...) loin de l'adaptation passéiste de Jean-Claude Brialy, (...) [Christophe Honoré] réalise une version "mélancomique" mise en musique par Alex Beaupain. Autrement dit, LES MALHEURS DE SOPHIE a beau être un film en costumes, l'approche est moderne et sans concessions.
Julien Gester - Libération
Si le film pèche un peu sur le plan plastique et module très librement ses effets au gré d’une hétérogénéité qui a tous les traits du chaos sensuel de l’[enfance], (...) il trouve une unité dans le mouvement de fanfare flûtée qui l’emporte, cette vitalité en liberté du formidable casting en culottes courtes.
Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur
Un siècle et demi plus tard, Christophe Honoré réussit [un] miracle: (...) donner un coup de jeune [à Sophie], sans rien gommer de ce qui la sépare de notre époque. Son conte pour enfants de 7 à 77 ans est truffé de jolies idées de mise en scène.
Isabelle Régnier - Le Monde