Bel. 2016. Comédie dramatique de Peter Brosens, Jessica Woodworth avec Peter van den Begin, Lucie Debay, Titus De Voogdt. Apprenant que la Wallonie a déclaré son indépendance, le roi des Belges, en visite d'État à Istanbul, rentre d'urgence chez lui avec l'aide d'un documentariste. Méditation tende et mélancolique sur l'indépendance individuelle et collective. Humour tendre et pince-sans-rire. Réalisation gentiment anarchique. Performance mémorable de Van den Begin. (sortie en salle: 21 juillet 2017)
Apprenant que la Wallonie a déclaré son indépendance, le roi des Belges, en visite d'État à Istanbul, rentre d'urgence chez lui avec l'aide d'un documentariste. Méditation tende et mélancolique sur l'indépendance individuelle et collective. Humour tendre et pince-sans-rire. Réalisation gentiment anarchique. Performance mémorable de Van den Begin. (sortie en salle: 21 juillet 2017)
Le quatrième long métrage du tandem formé par Jessica Woodworth et Peter Brosens se distingue nettement des oeuvres sérieuses qui les ont fait connaître sur la scène mondiale (KHADAK, ALTIPLANO, LA CINQUIÈME SAISON). De fait, l'humour et la dérision qu'ils exploitent dans LE ROI DES BELGES renvoie davantage aux expériences documentaires quasi confidentielles de leurs débuts. Méditation amusée et sans prétention sur l'indépendance individuelle et collective, ce "documenteur" astucieux, à l'humour pince-sans-rire, est filmé dans un style faussement décousu et gentiment anarchique. L'ensemble, étonnamment tendre et mélancolique, doit beaucoup de son charme à Peter Van den Begin, qui possède la stature impériale de Charles de Gaulle et l'air imperturbable de Buster Keaton. L'acteur livre une composition mémorable en roi dérisoire, qui découvre à la fois les limites de son pouvoir et les plaisirs d'une liberté qu'il ne soupçonnait pas.
Texte : Georges Privet