Bel. 2016. Drame de Nathalie Teirlinck avec Evelyne Brochu, Zuri François, Eriq Ebouaney. Une prostituée de luxe doit jongler avec les exigences de ses riches clients, les besoins de son fils de 6 ans et les difficultés de vivre avec un père atteint de la maladie d'Alzheimer. Portrait de femme flou, aux données psychologiques simplistes. Traitement impressionniste parfois séduisant, souvent lancinant. E. Brochu peu convaincante, malgré une forte présence à l'écran. (sortie en salle: 30 juin 2017)
Une prostituée de luxe doit jongler avec les exigences de ses riches clients, les besoins de son fils de 6 ans et les difficultés de vivre avec un père atteint de la maladie d'Alzheimer. Portrait de femme flou, aux données psychologiques simplistes. Traitement impressionniste parfois séduisant, souvent lancinant. E. Brochu peu convaincante, malgré une forte présence à l'écran. (sortie en salle: 30 juin 2017)
Malgré sa forte présence et son regard expressif, la Québécoise Evelyne Brochu (CAFÉ DE FLORE, INCH'ALLAH, LES LOUPS) ne parvient hélas pas à incarner de façon convaincante cet amalgame flou de femme objet et de mère indigne imaginé par la Belge Nathalie Teirlinck pour son premier long métrage. Et en dépit de son jeu naturel et de sa petite bouille attachante, Zuri François peine lui aussi à rendre crédible son personnage d'enfant injustement laissé-pour-compte, qui passe de la vulnérabilité à la roublardise de manière souvent arbitraire. Du reste, les données psychologiques de l'intrigue, livrées au compte-gouttes, apparaissent ultimement simplistes. Résolument impressionniste, le traitement séduit parfois, grâce à d'envoûtantes ambiances nocturnes et certains mouvements de caméra fébriles évoquant le ROSETTA des frères Dardenne, compatriotes de la réalisatrice. En revanche, le montage heurté agace, les ellipses confinent à la paresse narrative et le récit, insuffisamment nourri, génère de nombreuses longueurs.
Texte : Louis-Paul Rioux