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Le Manipulateur (El Hombre de las mil caras)

Esp. 2016. Drame policier de Alberto Rodriguez avec Eduard Fernandez, Jose Coronado, Marta Etura. Trahi par le gouvernement espagnol, un ancien agent secret se sert d'un commissaire de police corrompu pour ourdir sa vengeance. Récit fertile en rebondissements, inspiré de faits vécus. Rythme soutenu. Mise en scène d'une sobre élégance. Distribution impeccable. (sortie en salle: 2 décembre 2016)

Général
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Le Manipulateur (El Hombre de las mil caras)

Général Général

Esp. 2016. Drame policier de Alberto Rodriguez avec Eduard Fernandez, Jose Coronado, Marta Etura.

Trahi par le gouvernement espagnol, un ancien agent secret se sert d'un commissaire de police corrompu pour ourdir sa vengeance. Récit fertile en rebondissements, inspiré de faits vécus. Rythme soutenu. Mise en scène d'une sobre élégance. Distribution impeccable. (sortie en salle: 2 décembre 2016)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
AZ Films
De retour en Espagne après un court exil à Paris, l'ancien agent secret Francisco Paese se fait offrir par le commissaire de police Luis Roldan un million de pesetas pour dissimuler la somme colossale que ce dernier a détournée du trésor public. Voyant dans ce mandat l'occasion de se venger du gouvernement qui l'a récemment trahi à la suite d'une opération visant le groupe terroriste basque ETA, Paese accepte l'offre. Bien vite, l'épouse de Roldan est arrêtée puis jetée en prison. Aux abois, le policier part se terrer à Paris, sur les conseils de Paese. Puis, avec la complicité de son meilleur ami pilote d'avion et de sa nièce avocate, l'ancien espion détourne vers Singapour l'argent volé. Désemparé, Roldan comprend enfin que Paese s'est servi de lui pour ourdir sa vengeance contre le gouvernement espagnol.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À la manière de son rusé protagoniste, qui floua l'Espagne en 1995, Alberto Rodriguez (ANATOMIE D'UN DOUBLE CRIME) s'amuse avec le spectateur. Comment? En lui annonçant d'entrée de jeu que son récit inspiré de faits vécus comporte... des mensonges. Dès lors, le spectateur se laisse entraîner dans ce jeu de "vrai ou faux" bien rythmé et fertile en rebondissements, qui mixe corruption des élites, scandales politiques et terrorisme armé. Par endroits, la complexité de l'intrigue étourdit. En contrepartie, le réalisateur a opté pour une mise en scène d'une sobre élégance. Le contraste entre le fond et la forme devient saisissant. Mieux encore, la sobriété privilégiée par le cinéaste s'accorde parfaitement avec la nature imperturbable de Paese, campé avec brio par Eduard Fernandez. Dans les rôles du discret pilote et du commissaire corrompu, José Coronado et Carlos Sentos sont tout aussi solides.

Texte : Manon Dumais

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