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La Route d'Istanbul

Fr. 2016. Drame de Rachid Bouchareb avec Astrid Whettnall, Pauline Burlet, Patricia Ide. Une infirmière belge part pour la Turquie dans l'espoir d'en ramener sa fille unique, qui a rejoint des djihadistes et se prépare à gagner la Syrie. Sujet brûlant d'actualité, abordé du point de vue d'une mère déterminée mais mal outillée. Conclusion trop pessimiste. Approche visuelle expressive et épurée. Intense A. Whettnall.

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La Route d'Istanbul (La Route d'Istanbul)

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Fr. 2016. Drame de Rachid Bouchareb avec Astrid Whettnall, Pauline Burlet, Patricia Ide.

Une infirmière belge part pour la Turquie dans l'espoir d'en ramener sa fille unique, qui a rejoint des djihadistes et se prépare à gagner la Syrie. Sujet brûlant d'actualité, abordé du point de vue d'une mère déterminée mais mal outillée. Conclusion trop pessimiste. Approche visuelle expressive et épurée. Intense A. Whettnall.

Infirmière à domicile, Élisabeth vit seule avec sa fille Élodie dans une maison au bord d'un lac en Belgique. Quand cette dernière ne revient pas à la maison, sa mère l'attend avec une pointe d'impatience. Puis en apprenant qu'Élodie se trouve à Chypre avec un certain Kader, Élisabeth conclut à une vacance impromptue, non sans une certaine colère. Mais l'infirmière déchante et sent monter l'angoisse quand la police lui révèle que sa fille est maintenant en Turquie, dans la région d'Hatay, et qu'elle s'apprête à gagner la Syrie avec son amoureux Kader pour faire le djihad. Déterminée à la ramener vivante, Élisabeth débarque à Istanbul en compagnie de Julie, la marraine d'Élodie. Mais parvenues à Hatay, les deux femmes font chou blanc dans leurs recherches auprès des clients des cybercafés et des hôtels, tandis que la police locale refuse d'intervenir officiellement, la fugueuse étant majeure. Après le retour de Julie en Belgique, Élisabeth tente de traverser la frontière et entrer en Syrie.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans LONDON RIVER, Rachid Bouchareb évoquait les efforts d'une fermière anglo-normande pour retrouver sa fille à Londres, au lendemain des attentats terroristes de juillet 2005. Sur un schéma narratif similaire, le réalisateur franco-algérien illustre ici la quête d'une Belge partie à la recherche de sa fille victime de cette même mouvance djihadiste. Et contrairement aux récents LA DÉSINTÉGRATION et MADE IN FRANCE, Bouchareb n'aborde pas la problématique de la radicalisation des jeunes occidentaux selon l'angle des recruteurs islamistes. Il préfère plutôt adopter le point de vue d'une mère inconsciente de la menace insidieuse que présentent ces groupes extrémistes et qui, en dépit de son amour et de sa détermination, se révèle bien mal outillée pour y faire face. Cela dit, on peut reprocher aux auteurs le pessimisme de la conclusion, alors que s'ouvre pourtant la voie de la déprogrammation religieuse et idéologique. À la fois expressive et épurée, l'approche visuelle du réalisateur est en phase avec la performance habitée d'Astrid Whettnall, découverte dans AU NOM DU FILS de Vincent Lannoo.

Texte : Louis-Paul Rioux

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