Fr. 2016. Comédie dramatique de Thomas Vincent avec Thierry Lhermitte, Géraldine Pailhas, Pierre Curzi. Au lieu de réclamer une compensation pour la mort de sa fille dans un accident d'ascenseur, un cadre français de la SAQ devient promeneur de chiens. Exploration désenchantée de la nature humaine, tirée d'un roman de Jean-Paul Dubois. Mélange de mélancolie et de folie douce. Rythme hésitant. Images expressives. Excellent T. L'Hermitte. (sortie en salle: 2 septembre 2016)
Au lieu de réclamer une compensation pour la mort de sa fille dans un accident d'ascenseur, un cadre français de la SAQ devient promeneur de chiens. Exploration désenchantée de la nature humaine, tirée d'un roman de Jean-Paul Dubois. Mélange de mélancolie et de folie douce. Rythme hésitant. Images expressives. Excellent T. L'Hermitte. (sortie en salle: 2 septembre 2016)
Dans cette adaptation surprenante du roman "Le cas Sneijder" de Jean-Paul Dubois (KENNEDY ET MOI), Thomas Vincent (KARNAVAL, LE NOUVEAU PROTOCOLE) exploite de manière inspirée et expressive le Montréal hivernal, qu'il transforme presque en personnage à part entière. Ode à la simplicité volontaire et à la recherche de valeurs authentiques dans un monde matérialiste et impitoyable, le film laisse néanmoins un goût amer dans la bouche. Et ce, malgré un soupçon de folie douce dans le traitement et une conclusion gorgée d'espoir. Bien que porté par une trame musicale mélancolique et prenante du groupe HiTnRuN (LES COMBATTANTS), le récit avance par à-coups, sans réelle fluidité narrative. Autre petit bémol: certaines répliques détonnent par excès de préciosité. Privilégiant un jeu sobre et nuancé, Thierry Lhermitte impressionne dans le rôle de cet homme qui se redéfinit et renaît après un traumatisme, face à une Géraldine Pailhas pleine d'aplomb dans un contre-emploi. Pierre Curzi, Guillaume Cyr et Hugo Dubé complètent avec panache la distribution de cette coproduction franco-québécoise de bon calibre.
Texte : Louis-Paul Rioux
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
D’un roman de Jean-Paul Dubois, (...) [Thomas Vincent] tire une fable morale peuplée de personnages singuliers et non conventionnels, forcément empathiques, campés par d’excellentes figures québécoises. (...) Tourné à Montréal, dans de la vraie neige. Mis en scène, hélas, de très lisse manière.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro Scope
Il y a quelque chose de Kieslowski dans la rigueur elliptique de [la] mise en scène, qui ne cède rien au pathos. Le minimalisme nuancé de l’interprétation de Thierry Lhermitte s’accorde parfaitement à la métamorphose intérieure de son personnage.
Thomas Sotinel - Le Monde
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Thomas Vincent prend le temps de filmer la détresse (...) d'un homme qui part enfin à la recherche de lui-même. On sent sa douleur dans les silences et le regard bleu sur fond enneigé de Thierry Lhermitte, tout en retenue, surprenant d'émotion et de délicatesse, drôle parce qu'à côté de la plaque.
Samuel Douhaire - Télérama
Si Thomas Vincent (...) a su restituer l'humour décalé et absurde du livre, il n'assume pas jusqu'au bout son désespoir - au risque de l'affadir. Mais, tourné en grande partie dans l'atmosphère ouatée de l'hiver québécois, le film reste très juste dans sa représentation de la dépression et des névroses.