É.-U. 2016. Aventures de David Yates avec Alexander Skarsgard, Margot Robbie, Christoph Waltz. Après avoir échappé à sa capture dans la jungle congolaise, Lord Greystoke, alias Tarzan, part délivrer son épouse Jane, détenue par un vil émissaire du roi de Belgique. Tentative ratée de moderniser un récit désuet. Dénonciation superficielle du colonialisme. Péripéties escamotées. Nombreuses invraisemblances. Réalisation luxuriante. A. Skarsgard impassible. (sortie en salle: 1 juillet 2016)
Après avoir échappé à sa capture dans la jungle congolaise, Lord Greystoke, alias Tarzan, part délivrer son épouse Jane, détenue par un vil émissaire du roi de Belgique. Tentative ratée de moderniser un récit désuet. Dénonciation superficielle du colonialisme. Péripéties escamotées. Nombreuses invraisemblances. Réalisation luxuriante. A. Skarsgard impassible. (sortie en salle: 1 juillet 2016)
D'entrée de jeu, il faut admettre que le héros créé en 1912 par Edgar Rice Burroughs a plutôt mal vieilli. Les créateurs de cette nouvelle mouture ont certes cherché à moderniser les enjeux de l'oeuvre originale en abordant la question du colonialisme et de l'esclavage. Mais en raison d'un traitement trop superficiel, ils ont accouché d'un récit encore plus rétrograde, soit celui de l'homme blanc qui sauve le peuple noir puis sa demoiselle en détresse. À ces fautes de goût viennent se greffer de nombreuses invraisemblances et péripéties escamotées, conduisant à un troisième acte à la limite du grotesque. Toutefois, il faut reconnaître que le film est visuellement magnifique, avec ses décors luxuriants, même si la mise en scène classique de David Yates (les derniers HARRY POTTER) peine à maintenir le rythme. Si Margot Robbie parvient à insuffler un peu de vie à son personnage stéréotypé, Christoph Waltz et Samuel L. Jackson jouent sans surprise leur partition habituelle. Mais c'est surtout le manque de conviction d'Alexander Skarsgard dans le rôle de Tarzan qui déçoit. C'est dommage, car il possédait le physique de l'emploi.
Texte : Bruno Dufort
Par : Michelle Gervais, Québec
J'ajouterai que le montage est navrant. Ça sent le charcutage par les hommes en complets-cravates, charcutage qui est probablement dû à ces projections pré-lancement où l'on demande l'avis du public de même qu'à toutes les coupures et pirouettes nécessaires pour ne pas être affublé d'une côte R.
J'attribue à ce film la Cote