L’AVIS DE MEDIAFILM

À la fois suite et remake d'un film-phénomène qui avait jadis révolutionné le genre, BLAIR WITCH ne bénéficie évidemment pas de l'effet de surprise qui avait largement contribué au succès de THE BLAIR WITCH PROJECT (qui avait engrangé plus de 248 millions, à partir d'un budget de moins de 60,000 dollars). Considérablement plus cher, et bénéficiant d'une inévitable mise à jour technologique (téléphones intelligents, GPS et drones jouent un rôle crucial dans l'intrigue), cette resucée primaire, mais relativement efficace, se voit comme une suite de variations plus ou moins réussies sur les moments forts du premier film. Ainsi, malgré une réalisation soignée, quelques effets-chocs percutants et une utilisation du son souvent efficace, l'ensemble n'atteint jamais le trouble, l'angoisse et la peur primaire suscités par l'original. Avec le résultat que ce retour sur les sentiers battus de Black Hills ressemble fort à une promenade en terrain connu, où les découvertes se font rares, où les plaisirs sont prévisibles, et où même les chocs sont attendus.

Texte : Georges Privet