Fr. 2016. Film d'animation de Sébastien Laudenbach . Amputée des deux mains par son père qui l'a vendue au Diable, une jeune fille s'enfuit du moulin familial et trouve refuge auprès d'un prince. Fable humaniste adaptée d'un conte des frères Grimm. Tableaux poétiques empruntant à l'impressionnisme et au symbolisme. Travail remarquable sur la couleur et les transparences. Animation très fluide. (sortie en salle: 18 août 2017)
Amputée des deux mains par son père qui l'a vendue au Diable, une jeune fille s'enfuit du moulin familial et trouve refuge auprès d'un prince. Fable humaniste adaptée d'un conte des frères Grimm. Tableaux poétiques empruntant à l'impressionnisme et au symbolisme. Travail remarquable sur la couleur et les transparences. Animation très fluide. (sortie en salle: 18 août 2017)
Inspirée d'un conte des frères Grimm, cette fable est tour à tour poétique et sensuelle, mais toujours profondément humaniste dans son message d'amour. Elle n'en demeure pas moins parfois violente et sanglante, respectant en cela l'esprit du texte original. Cela dit, l'intérêt du film ne réside pas tant dans son intrigue, minimaliste, que dans son illustration, formidable succession de tableaux mouvants empruntant tantôt à l'impressionnisme, tantôt au symbolisme. Esquissant les formes plus qu'il ne les dessine, le réalisateur Sébastien Laudenbach, qui en est à son premier long métrage, travaille subtilement les couleurs et les transparences afin de donner de la profondeur et du relief à ses images. D'une extrême fluidité, la technique d'animation choisie, qui n'est pas sans rappeler la calligraphie japonaise, donne l'illusion que le dessin se crée sous nos yeux. Un casting vocal de haute tenue vient compléter l'enchantement.
Texte : Olivier Lefébure
François Forestier - Le Nouvel Obs
[C']est un conte étrange, un peu inquiétant. Mais le plus original, c'est le dessin: tout a été tracé sur papier par le réalisateur lui-même, et le personnage n'est animé que par brides, représenté de façon sommaire, par quelques lignes ou taches de couleur. Exactement à l'opposé de la perfection informatique des dessins animés actuels. Il y a un côté artisan, gracieux, dans ce choix minimaliste.
Marie-José Sirach - L'Humanité
Passées les premières minutes du film où l'on se sent déconcerté, la magie opère très vite, captivant le regard, projetant des paysages aquarellés qui donnent des profondeurs de champ insoupçonnées. Le travail artisanal de Sébastien Laudenbach sculpte les corps des personnages. Ici, la vie passe par des gestes à peine esquissés, des regards éclatants de vérité. De la belle ouvrage...
Cécile Mury - Télérama
De cet implacable récit métaphorique sur la noirceur de la nature humaine, Sébastien Laudenbach tire un film lumineux, (...) qui ne cesse de se réinventer sous nos yeux. Les silhouettes, suggérées en quelques traits sûrs et gracieux, dont la pureté rapelle le travail de Matisse, se forment et se défont: le mouvement des corps est aussi celui du dessin en train de naître, de s'élancer sur le papier.
Élisabeth Franck-Dumas - Libération
Une des forces du film (...) est de ne pas avoir émoussé la cruauté [du conte], mais de l'avoir au contraire gardé intacte, dans le tremblement de ses images, le giclement d'une peinture rouge sur l'écran, la décoloration soudaine de son dessin. La sidération esthétique ressentie devant cette succession de tableaux qui semblent peints sous nos yeux (...) se mêle à un effroi tout aussi vif né des soubressauts de l'histoire.
Par : Sylvain FOURNEL, Montréal
qui est le réel distributeur ?
J'attribue à ce film la Cote