É.-U. 2016. Comédie dramatique de Woody Allen avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell. À Hollywood, dans les années 1930, le fils d'un bijoutier new-yorkais tombe amoureux de la secrétaire et maîtresse de son oncle, agent d'artistes fortuné. Variation nostalgique sur des thèmes chers à l'auteur. Ensemble pétillant mais sans grande inspiration. Voix-off ironique. Direction photo de qualité. J. Eisenberg nuancé. (sortie en salle: 29 juillet 2016)
À Hollywood, dans les années 1930, le fils d'un bijoutier new-yorkais tombe amoureux de la secrétaire et maîtresse de son oncle, agent d'artistes fortuné. Variation nostalgique sur des thèmes chers à l'auteur. Ensemble pétillant mais sans grande inspiration. Voix-off ironique. Direction photo de qualité. J. Eisenberg nuancé. (sortie en salle: 29 juillet 2016)
Depuis quelques opus déjà (MAGIC IN THE MOONLIGHT, IRRATIONAL MAN), Woody Allen revisite les thèmes de son oeuvre, avec une légèreté pétillante qui tente de faire oublier son renoncement à une véritable inspiration artistique. CAFÉ SOCIETY s'inscrit dans cette mouvance. Le cinéaste de 80 ans y convoque le souvenir de l'un de ses plus grands films: THE PURPLE ROSE OF CAIRO. L'opposition entre deux univers, la difficulté d'échapper à sa condition, les années 1930, tout est là. La magie en moins. Certes, le film sans temps mort, très bien photographié par Vittorio Storaro (LE CONFORMISTE, LE DERNIER TANGO À PARIS), compte quelques instants forts. Certains sont attribuables à la voix-off ironique, assurée par Allen lui-même, et par le truculent portrait de famille juive, brossé à travers la trame. D'autres sont imputables à l'excellent Jesse Eisenberg. En dépit d'un scénario dépouillé de vrais nuances psychologiques, l'acteur rend crédible la trajectoire de son personnage. Mais entre Eisenberg et Kristen Stewart (avec qui il tourne pour la 3e fois), la chimie opère peu, atténuant du coup la portée d'un film qui, comme son modèle, a pour thème central le sacrifice amoureux. (Texte rédigé en mai 2016, dans le cadre du Festival de Cannes - Sélection officielle, hors concours - ouverture)
Texte : Martin Bilodeau
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Un film qui se consomme comme un verre de vin. Allen n'a plus l'imagination d'antan et on l'impression d'avoir déjà vu ce film, tellement l'intello névrosé à lunettes revient avec les mêmes recettes. Cela dit, CAFÉ SOCIÉTÉ possède un certain charme grâce, entre autres, à des dialogues, à la photographie ensoleillée, à la nostalgie du cinéma des années 30 et à la voix-off. Eisenberg est attachant et Kristen Stewart semble illuminé par l'éclairage.
J'attribue à ce film la Cote