Dan. 2016. Drame de moeurs de Thomas Vinterberg avec Ulrich Thomsen, Trine Dyrholm, Helene Reingaard Neumann. En 1975 à Copenhague, un enseignant et une journaliste héritent d'une villa et y fondent une commune avec leur fille et quelques amis. Méditation chargée de regrets sur la fin des idéaux. Récit manquant parfois de ressort. Ton doux-amer. Approche organique, caméra à l'épaule. Composition sensible de T. Dyrholm. (sortie en salle: 30 juin 2017)
En 1975 à Copenhague, un enseignant et une journaliste héritent d'une villa et y fondent une commune avec leur fille et quelques amis. Méditation chargée de regrets sur la fin des idéaux. Récit manquant parfois de ressort. Ton doux-amer. Approche organique, caméra à l'épaule. Composition sensible de T. Dyrholm. (sortie en salle: 30 juin 2017)
Le Danois Thomas Vinterberg (FESTEN, LA CHASSE) a grandi dans une commune. Voilà qui nous éclaire. Sur la validité de la source et le ton doux-amer qui enrobe son attachant et imparfait 10e long métrage. Également sur l'enfant de sept ans, témoin discret du théâtre des adultes, qui semble être à la fois la transposition à l'écran du cinéaste et le symbole d'un idéalisme conduit jusqu'à son dernier souffle. À travers un récit captivant mais qui manque parfois de ressort, Vinterberg rend compte d'une époque d'expérimentations sociales et politiques, chargée d'espoir et parfumée à la nicotine. Les regrets qu'elle exprime, loin d'être périmés, sont toujours d'actualité. Où commence la liberté des uns? Où finit celle des autres? Telles sont les questions soulevées par cette galerie vintage sur laquelle le cofondateur de Dogma 95 passe le plumeau, caméra à l'épaule, fortifiant l'impact de sa reconstitution minimaliste par un montage aux coupes franches et un recours quasi exclusif à la lumière naturelle. La musique mélancolique de Philip Glass, déjà employée par Stephen Daldry dans THE HOURS, semble parfois en porte-à-faux. À l'inverse de l'interprétation, uniformément solide, dominée par l'excellente Trine Dyrholm, qui a reçu pour ce rôle le prix d'interprétation au Festival de Berlin.
Texte : Martin Bilodeau