É.-U. 2016. Thriller de Roel Reiné avec Scott Adkins, Robert Knepper, Ann Truong. Dans la jungle du Myanmar, un adepte des arts martiaux sert de gibier à de riches dépravés amateurs de chasse à l'homme. Ramassis de clichés, d'invraisemblances et de personnages caricaturaux. Réalisation peu subtile. Musique envahissante. Jeu musclé mais peu expressif de la vedette.
Dans la jungle du Myanmar, un adepte des arts martiaux sert de gibier à de riches dépravés amateurs de chasse à l'homme. Ramassis de clichés, d'invraisemblances et de personnages caricaturaux. Réalisation peu subtile. Musique envahissante. Jeu musclé mais peu expressif de la vedette.
En 1993, dans HARD TARGET, le Chinois John Woo (FACE/OFF) et le Belge Jean-Claude Van Damme avaient remis au goût du jour le thème cruel du "gibier humain", déjà exploité avec succès par Irving Pichel et Ernest B. Schoedsack dans le classique de 1932, THE MOST DANGEROUS GAME. 23 ans plus tard, c'est au tour de Roel Reiné de tenter l'aventure. Malheureusement, l'imagination et la subtilité ne sont pas les principales qualités de ce réalisateur de série B (DEATH RACE 2, SCORPION KING 3, BEHIND ENEMY LINES 4). Ramassis de clichés et d'invraisemblances, HARD TARGET 2 n'est qu'un prétexte à poursuites (à pieds, en motos, en bateaux) et à des combats vite répétitifs. Quant à la "souffrance psychologique" du héros, elle provoque davantage le rire que l'empathie. À la caméra, Reiné orchestre le tout laborieusement, en abusant de ralentis et d'effets sonores amplifiés, sans créer une quelconque tension. Comme on devait s'y attendre, Scott Adkins se révèle plus énergique qu'expressif. Dans un second rôle de méchante, Rhona Mitra (DOOMSDAY) réussit à voler la vedette à ses virils partenaires.
Texte : Olivier Lefébure