É.-U. 2016. Comédie dramatique de Warren Beatty avec Lily Collins, Alden Ehrenreich, Haley Bennett. À Hollywood en 1958, une aspirante actrice mise sous contrat par le milliardaire Howard Hugues réfrène son attirance pour son jeune chauffeur. Production vieille école au charme certain. Scénario non conventionnel, manquant de nuance. Rythme pédestre. Montage vif. Bons interprètes. (sortie en salle: 25 novembre 2016)
À Hollywood en 1958, une aspirante actrice mise sous contrat par le milliardaire Howard Hugues réfrène son attirance pour son jeune chauffeur. Production vieille école au charme certain. Scénario non conventionnel, manquant de nuance. Rythme pédestre. Montage vif. Bons interprètes. (sortie en salle: 25 novembre 2016)
18 ans après BULWORTH, Warren Beatty revient à la réalisation avec une comédie campée à l'époque du Hollywood qui l'a vu lui-même naître en tant qu'acteur. La nostalgie est palpable, jusque dans la direction photo soyeuse et le savant travail de colorisation apporté aux images anciennes de Los Angeles. Au bilan positif de cette production vieille école s'ajoutent quelques répliques mordantes et compositions inspirées, notamment celle d'Annette Bening. En revanche, le rythme est terriblement pédestre, ce à quoi le montage du tac au tac tente de remédier, avec plus ou moins de succès. Le scénario non conventionnel, courageusement en rupture avec les formules habituelles, dessine trois parcours qui s'enchevêtrent. Mais il manque de composer des figures fortes ou transcendantes. Ainsi, les yeux de Lily Collins et Alder Ehrenreich pétillent, mais le comportement aléatoire de leurs personnages ne permet pas au spectateur de les suivre. Pour sa part, Beatty, 79 ans, semble incapable de distinguer les excentricités et les symptômes de maladie mentale de Howard Hughes. Malgré cela, sa composition du vieux magnat s'avère assez tonique.
Texte : Martin Bilodeau