É.-U. 2016. Drame biographique de Gary Ross avec Matthew McConaughey, Gugu Mbatha-Raw, Mahershala Ali. Durant la Guerre de Sécession, un déserteur du Mississippi et des esclaves en fuite forment une milice pour combattre le surtaxage des petits fermiers et fonder un État égalitaire. Page d'histoire éclairante, restituée de façon un peu monotone. Universalité du propos plus ou moins bien présentée. Scènes de combat expressives. M. McConaughey sensible. (sortie en salle: 24 juin 2016)
Durant la Guerre de Sécession, un déserteur du Mississippi et des esclaves en fuite forment une milice pour combattre le surtaxage des petits fermiers et fonder un État égalitaire. Page d'histoire éclairante, restituée de façon un peu monotone. Universalité du propos plus ou moins bien présentée. Scènes de combat expressives. M. McConaughey sensible. (sortie en salle: 24 juin 2016)
La pertinence de raconter cette histoire, dans l'état actuel du monde politique américain, n'est pas à démontrer. Mais Gary Ross (PLEASANTVILLE, SEABISCUIT) aurait pu faire l'effort de mieux mettre en évidence son universalité et son intemporalité. Ou de la rendre plus palpitante qu'un livre d'histoire. Car on entend presque tourner les pages durant le défilement de cette chronique autrement bien construite, qui possède la saveur d'une minisérie de qualité, davantage que le tonus d'une oeuvre de cinéma comme 12 YEARS A SLAVE, à laquelle on la compare fatalement. Si bien qu'on retient de FREE STATE OF JONES un propos plus fort que l'oeuvre plastique qui le soutient. Des développements parallèles, illustrant le procès d'un descendant de Newton, confirment par leur maladresse un problème de ton et l'absence d'un foyer narratif clair. En revanche, les scènes de guerre et de combats dans les bayous ne manquent pas de puissance, malgré leur parti pris minimaliste. Avec une composition à la fois casse-cou et sensible, Matthew McConaughey (DALLAS BUYERS CLUB) porte le film à bout de bras.
Texte : Martin Bilodeau