É.-U. 2016. Film d'animation de Travis Knight . Dans le Japon médiéval, un jeune conteur, qui a encouru les foudres d'un esprit maléfique, entame un long périple dans le but de percer le mystère de ses origines. Oeuvre d'une grande ambition formelle et thématique. Symbolique parfois lourde. Mariage habile de plusieurs techniques d'animation. Imagerie très riche. (sortie en salle: 19 août 2016)
Dans le Japon médiéval, un jeune conteur, qui a encouru les foudres d'un esprit maléfique, entame un long périple dans le but de percer le mystère de ses origines. Oeuvre d'une grande ambition formelle et thématique. Symbolique parfois lourde. Mariage habile de plusieurs techniques d'animation. Imagerie très riche. (sortie en salle: 19 août 2016)
Cette quatrième production des studios Laika (CORALINE, THE BOXTROLLS, PARANORMAN) est certainement leur plus ambitieuse à ce jour. Dans sa manière habile de marier plusieurs types d'animation (marionnettes en latex, images de synthèse, dessins sur papier, etc.) et d'aborder une foule de thèmes épineux (dont les conséquences de la vengeance et la douleur du deuil), KUBO AND THE TWO STRINGS se démarque clairement des oeuvres du genre. Cela ne va toutefois pas sans une certaine maladresse dans l'utilisation des symboles, métaphores et rimes internes, comme si ce film sur la valeur des histoires avait ironiquement la main un peu lourde avec la sienne. Heureusement, l'extrême richesse visuelle - les images lumineuses semblent si texturées qu'on croit presque pouvoir les toucher - compense largement pour les quelques faiblesses de ce conte aux thématiques ambitieuses et étonnamment adultes.
Texte : Georges Privet