É.-U. 2016. Drame d'espionnage de Daniel Ragussis avec Daniel Radcliffe, Toni Collette, Sam Trammell. À la recherche de produits toxiques volés, un jeune agent du FBI infiltre un groupuscule de skinheads qui fraye avec les mouvements suprémacistes blancs. Exploration troublante de la mouvance néofasciste dans l'Amérique contemporaine. Intrigue solide inspirée d'une histoire vraie. Réalisation efficace. Jeu senti de D. Radcliffe.
À la recherche de produits toxiques volés, un jeune agent du FBI infiltre un groupuscule de skinheads qui fraye avec les mouvements suprémacistes blancs. Exploration troublante de la mouvance néofasciste dans l'Amérique contemporaine. Intrigue solide inspirée d'une histoire vraie. Réalisation efficace. Jeu senti de D. Radcliffe.
Inspiré d'une histoire vraie, IMPERIUM propose une exploration troublante de la mouvance néofasciste dans l'Amérique contemporaine. Sans complaisance, le réalisateur et scénariste Daniel Ragussis dresse le portrait de groupes racistes et antisémites réels (comme le KKK) qui rêvent d'un État blanc. Solide, l'intrigue se veut avant tout psychologique et politique, sans jamais verser dans le thriller. De fait, l'absence de scènes d'action en surprendra peut-être certains, mais ce refus du spectacle pour le spectacle au profit du message constitue tout l'intérêt du film. Après deux courts, Ragussis signe un premier long métrage techniquement maîtrisé et d'une tension soutenue. Face à la sarcastique Toni Collette (MENTAL), Daniel Radcliffe (la saga HARRY POTTER, SWISS ARMY MAN) déçoit au début en agent introverti proche du cliché. Mais il se ressaisit par la suite et, crâne rasé, offre une prestation sentie.
Texte : Olivier Lefébure