L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette suite spectaculairement excessive repose sur un scénario joyeusement débile, qui emprunte ses principaux ressorts à des dizaines d'autres récits du genre; de l'idée d'envahisseurs opérant à la manière des abeilles dans une ruche (comme les Borgs de STAR TREK), à celle d'un vaisseau ennemi gigantesque fort heureusement muni d'une brèche qui assure sa destruction (comme l'Étoile de la mort de STAR WARS). Qu'importe, puisque l'ensemble n'est qu'un prétexte à une vaste orgie d'effets spéciaux numériques, où les acteurs s'en tiennent au strict minimum syndical. En l'absence de Will Smith, seul Jeff Goldblum semble s'amuser au sein d'une distribution soigneusement calibrée en fonction du marché international, où la pauvre Charlotte Gainsbourg semble se demander ce qu'elle fait là. L'ensemble se laisse néanmoins voir grâce à une mise en scène enthousiaste et hyperbolique de Roland Emmerich (les inférieurs 2012 et WHITE HOUSE DOWN). Laquelle apporte quelques touches d'humour bienvenues, sans toutefois parvenir à masquer le fait que ce blockbuster empesé ressemble finalement moins à une suite qu'à un remake.

Texte : Georges Privet