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Hedi (Inhebbek Hedi)

Tun. 2016. Drame de Mohamed Ben Attia avec Majd Mastoura, Rym Ben Messaoud, Sabah Bouzouita. Une semaine avant son mariage arrangé, un représentant de commerce a une liaison qui le pousse à rompre le fil du destin que sa mère avait tissé pour lui. Portrait puissant et émouvant de la Tunisie contemporaine. Approche retenue, minutieusement coordonnée. Caméra à l'épaule gracieuse. Forte présence de M. Mastoura.

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Hedi (Inhebbek Hedi)

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Tun. 2016. Drame de Mohamed Ben Attia avec Majd Mastoura, Rym Ben Messaoud, Sabah Bouzouita.

Une semaine avant son mariage arrangé, un représentant de commerce a une liaison qui le pousse à rompre le fil du destin que sa mère avait tissé pour lui. Portrait puissant et émouvant de la Tunisie contemporaine. Approche retenue, minutieusement coordonnée. Caméra à l'épaule gracieuse. Forte présence de M. Mastoura.

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Une semaine avant son mariage arrangé avec une fille de bonne famille, Hedi, représentant à Tunis pour la compagnie Peugeot, est envoyé en mission par son patron dans la région de Mahdia, une station balnéaire désertée par les touristes depuis le Printemps arabe. En même temps qu'il échappe à l'emprise de sa mère veuve, chargée d'organiser les noces avec son frère venu de France pour l'occasion, l'homme de vingt-cinq ans trouve une échappatoire en la personne de Rim, une animatrice touristique dont il tombe amoureux, et réciproquement. Ignorant les coups de fil répétés de son patron, Hedi, qui rêve secrètement d'une carrière de dessinateur de bandes dessinées, remet en question le destin que sa mère avait tracé pour lui. Le départ prochain de Rim pour Montpellier, où elle compte s'établir, le force à prendre des décisions rapides.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce premier long métrage du Tunisien Mohamed Ben Attia porte la marque de ses coproducteurs, Jean-Pierre et Luc Dardenne (LE FILS, DEUX JOURS, UNE NUIT). Caméra à l'épaule, en mouvement perpétuel, le cinéaste suit son personnage dans sa fuite en avant vers une liberté illusoire, depuis la case départ jusqu'au fil d'arrivée, en tous points semblables. Émouvant dans la retenue, souple mais très minutieusement coordonné, le film repose en bonne partie sur les épaules de Majd Mastoura, forte présence dans un corps frêle, dont le masque de clown triste éclaire l'horizon tel un phare dans la nuit. À travers son parcours en vase mi-clos, Ben Attia dévoile une Tunisie contemporaine hypocrite, déchirée entre les valeurs traditionnelles et l'appel au changement. À cet égard, le film, tout comme le héros du titre, symbolise à la fois la défaite et la victoire. (Texte rédigé en février 2016, dans le cadre du Festival de Berlin)

Texte : Martin Bilodeau

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