G.-B. 2016. Drame biographique de Terence Davies avec Cynthia Nixon, Jennifer Ehle, Duncan Duff. La vie de la poétesse américaine Emily Dickinson, marquée par son affection pour les membres de sa famille et son sacrifice d'une vie amoureuse, tous deux sublimés dans son art. Téléthéâtre grand luxe. Dialogues littéraires. Filmage frontal. Réalisation de métier. Interprètes talentueux pour la plupart. (sortie en salle: 5 mai 2017)
La vie de la poétesse américaine Emily Dickinson, marquée par son affection pour les membres de sa famille et son sacrifice d'une vie amoureuse, tous deux sublimés dans son art. Téléthéâtre grand luxe. Dialogues littéraires. Filmage frontal. Réalisation de métier. Interprètes talentueux pour la plupart. (sortie en salle: 5 mai 2017)
Ce téléthéâtre grand luxe est l'oeuvre d'un cinéaste qu'on a cependant connu mieux inspiré par la musique et les silences évocateurs (DISTANT VOICES, STILL LIVES, THE LONG DAY CLOSES). De fait, tous les dialogues contenus dans A QUIET PASSION semblent avoir été extraits d'un manuel de bons mots et d'aphorismes, puis prononcés avec une diction impeccable par des acteurs qui, pour talentueux qu'ils soient (à une douloureuse exception près), pourraient tout aussi bien se trouver sur une scène. Le filmage très frontal privilégié par Terence Davies, caractérisé par une élégance impeccable (et un brin artificielle par moments), veut rendre justice à la parole d'une des auteures les plus remarquables du Nouveau Monde. Pour ce faire, le cinéaste a fait le choix de fournir un minimum de repères biographiques. Si bien que son film semble avoir été conçu spécifiquement pour les spectateurs les plus avertis. (Texte rédigé en février 2016, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau
Chantal Guy - La Presse
Un film rare sur les mystères de la création, quand elle naît d'une passion si farouchement individuelle à une époque où une femme ne s'appartient pas.
François Lévesque - Le Devoir
Terence Davies compose un portrait de famille complexe, une spécialité à lui. Finement observé, rigoureux, son plus récent long métrage n’en accuse pas moins des redites, en plus de chercher son rythme, entre lenteur et langueur.
Peter Travers - Rolling Stone
The portrait that Davies paints is of a woman in full, living not just in her words but in the agonizing spaces between them. That's why this film is such a remarkable achievement.
Deborah Young - The Hollywood Reporter
Despite a warmly interacting cast that includes Jennifer Ehle as Emily’s sister and Keith Carradine as her lion-maned, lionized father, and a valiant effort on the part of Nixon and Davies to externalize the poet’s inner demons in emotional, high-tension scenes, the film can’t escape an underlying static quality that extinguishes the flame before it can get burning.
Guy Lodge - Variety
Emily Dickinson's poetry trumps Terence Davies' scripting in this heavily mannered, strangely semi-comic biopic.
Virginie Morisson - À Voir À Lire
La beauté des images et de la mise en scène rejoint la délicatesse du langage. (...) Aidé par un scénario impeccable et par une direction d’acteurs tout en finesse, le casting s’élève vers la perfection en s’appuyant sur l’interprétation époustouflante de Cynthia Nixon.
Emily Barnett - Les Inrockuptibles
Il faut reconnaître à Davies le soin apporté aux intérieurs et aux décors, qui n’est pas dénué de délicatesse. Mais ces efforts sont plombés par une voix off et des dialogues pompeux, comme si toute fiction autour de la littérature avait pour obligation de donner dans l’enluminure poétique.
Xavier Leherpeur - Le Nouvel Observateur
Il n’y a aucun plaisir à voir un cinéaste, dont on a souvent salué la délicatesse d’exécution, la troquer pour une préciosité surannée. À force de jouer les antiquaires dans cette reconstitution des dernières années de la poétesse Emily Dickinson, Terence Davies n’empoigne jamais son sujet. Il le désincarne à l’extrême.