Can. 2016. Comédie dramatique de André Forcier avec Émile Schneider, Juliette Gosselin, Céline Bonnier. Le fils d'une chapelière, qui rêve d'aller combattre les nazis, renonce à son projet sous la pression de sa soeur jumelle et tombe amoureux de la fiancée de son meilleur ami. Variation inspirée sur le thème des amours interdites. Intrigue un peu flottante. Réalisation de métier. Reconstitution d'époque vivante. Distribution de qualité pas toujours au diapason. (sortie en salle: 16 septembre 2016)
Le fils d'une chapelière, qui rêve d'aller combattre les nazis, renonce à son projet sous la pression de sa soeur jumelle et tombe amoureux de la fiancée de son meilleur ami. Variation inspirée sur le thème des amours interdites. Intrigue un peu flottante. Réalisation de métier. Reconstitution d'époque vivante. Distribution de qualité pas toujours au diapason. (sortie en salle: 16 septembre 2016)
Ce 13e long métrage d'André Forcier combine l'humour et le savoir-faire de l'iconoclaste le plus indispensable de notre cinéma. Sur le thème des amours interdites - entre un frère et une soeur, entre un garçon et la fiancée de son meilleur ami, entre une mère et le mari de sa fille - le réalisateur de L'EAU CHAUDE L'EAU FRETTE et UNE HISTOIRE INVENTÉE brosse une vibrante peinture de milieu et d'époque. La tension économique et sociale, le chantage et l'impureté, tous les motifs récurrents de l'oeuvre de Forcier fondée sur l'amour des gens modestes, sont au rendez-vous. L'intrigue, un peu flottante au début du film, prend son mordant dans la seconde partie, alors que le ressort jusque-là comprimé se libère. La reconstitution d'époque minimaliste est très vivante, alors que la mise en scène aux lignes classiques laisse surgir ici et là des éléments discordants ou surréalistes, comme cette silhouette étampée littéralement dans le mur de la cuisine. La distribution impressionnante n'est cependant pas toujours au diapason.
Texte : Martin Bilodeau
Luc Chaput - Séquences
La luminosité de l’interprétation de Juliette Gosselin irrigue le film tout au long. (...) Pierre (...) [est] très bien défendu par Émile Schneider.
André Forcier - Métro
"J’ai un certain sens du dialogue. J’aime bien les répliques métaphoriques. Un dialogue doit avoir une mélodie, comme une chanson."
Martin Gignac - Métro
Il y a vraiment de tout dans [EMBRASSE-MOI], que ce soit cet humour satirique qui fait mouche, une langue riche et parfois rimée à la Prévert, une poésie magique digne de Jean Vigo et (...) une sensualité qui semble étouffer un jumeau (...) et sa jumelle, (...) qui vivent une relation quasi incestueuse.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
André Forcier ne renonce jamais à son style inimitable, fait de réalisme et de surréalisme. Du chapelet accroché à la corde à linge (les images d’ouverture) à Roy Dupuis en père alcoolique «étampé» (...) dans un mur, (...) EMBRASSE-MOI COMME TU M'AIMES est un plaisir visuel, émotif et intellectuel.
François Lévesque - Le Devoir
C’est tordu, beau, bigarré. C’est du Forcier. (...) La présence à l’écran d’une distribution quatre étoiles, des premiers aux troisièmes rôles, ne gâte pas le plaisir non plus. (...) Céline Bonnier, en mère qui se languit d’amour, et Roy Dupuis, en patriarche ivrogne d’un autre clan, s’amusent ferme.
Marc-André Lussier - La Presse
On retrouve (...) chez Forcier le même sens de la réplique assassine, ainsi que cette façon de créer des scènes très drôles de façon complètement inattendue. (...) Le récit aurait (...) gagné à être resserré autour des personnages principaux. (...) Cela dit, [son film] comporte assez de temps forts pour susciter l'adhésion.