É.-U. 2016. Thriller de Jeremy Saulnier avec Anton Yelchin, Imogen Poots, Patrick Stewart. Témoins d'un meurtre commis dans le bar néonazi où ils se produisaient, des musiciens punks se barricadent dans la loge pour échapper au patron qui veut les éliminer. Film de siège ultraviolent plutôt conventionnel, mais efficace. Trouvailles narratives. Décor glauque, baigné dans une lumière verdâtre anxiogène. Interprétation vigoureuse. (sortie en salle: 6 mai 2016)
Témoins d'un meurtre commis dans le bar néonazi où ils se produisaient, des musiciens punks se barricadent dans la loge pour échapper au patron qui veut les éliminer. Film de siège ultraviolent plutôt conventionnel, mais efficace. Trouvailles narratives. Décor glauque, baigné dans une lumière verdâtre anxiogène. Interprétation vigoureuse. (sortie en salle: 6 mai 2016)
Après BLUE RUIN, récit de vengeance au traitement original et insolite, Jeremy Saulnier revient avec un exercice plus conventionnel, soit un film de siège ultraviolent et gore sur le modèle de STRAW DOGS. Le réalisateur ayant retenu la leçon d'Hitchcock, les musiciens se défendent souvent avec des moyens propres à leur profession: pieds de micro, effet Larsen (ou feedback) pour désorienter des chiens féroces lancés sur eux, tactiques de guérilla dans l'esprit punk, etc. Et à une ou deux exceptions près, les néonazis ne sont pas dépeints comme des caricatures, tandis que leur chef, campé par un Patrick Stewart sobre et à contre-emploi, évoque davantage un homme d'affaires aux prises avec un fâcheux contretemps qu'un leader suprémaciste hystérique. Efficace, parfois inventive, la mise en scène exploite de manière expressive un décor glauque, baigné dans une lumière verdâtre anxiogène. Bien que les personnages ne possèdent aucune épaisseur psychologique, ils sont défendus avec vigueur. Imogen Poots (SHE'S FUNNY THAT WAY) épate particulièrement dans un rôle imprévisible.
Texte : Louis-Paul Rioux
Jean-François Rauger - Le Monde
Guillaume Tion - Libération
Le film se pose (...) dans le prolongement d’une nouvelle génération de slasher: ambitieux en ce qui concerne (...) ses personnages (ni étudiants, ni auto-stoppeurs...) et ses lieux (...) (ni motel, ni maison isolée...), mais insuffisamment audacieux pour remettre en cause son principe de fond ultracodifié.
Jacques Morice - Télérama
Après BLUE RUIN, (...) Jeremy Saulnier confirme qu'il sait décliner la violence sur divers modes. Suspense, humour noir et action guident cette guerre circonscrite à un club et un bout de terrain. (...) En s'appuyant sur une variété d'armes, (...) le réalisateur orchestre très bien ce jeu de massacre.
Vincent Ostria - L'Humanité
Redoutable plongée en enfer, où le cinéaste élabore (...) un processus de vengeance [qui] ne laissera (...) pas grand-chose d’intact, ni les personnages, ni les spectateurs, médusés et malmenés. Ce thriller gore (...) est une illustration cruelle et presque ironique de la psyché punk poussée à son comble.
Christophe Carrière - L'Express
Un exercice de style amusant comme peut l'être un "survivor" efficace, un peu affaibli par des transitions dialoguées sans grand intérêt, mais musclé par le réalisme impitoyable de certaines séquences. (...) Patrick Stewart (...) se régale à se glisser pour la première fois dans la peau d'un parfait salopard.