É.-U. 2016. Drame biographique de Mick Jackson avec Rachel Weisz, Tom Wilkinson, Timothy Spall. À la fin des années 1990, la poursuite en diffamation de l'historienne américaine Deborah Lipstadt par l'auteur britannique David Irving, fervent négationniste de l'Holocauste. Plaidoyer pour la supériorité des faits sur les opinions. Choc culturel de l'héroïne bien rendu. Forme assez conventionnelle. Bonne composition de R. Weisz. (sortie en salle: 7 octobre 2016)
À la fin des années 1990, la poursuite en diffamation de l'historienne américaine Deborah Lipstadt par l'auteur britannique David Irving, fervent négationniste de l'Holocauste. Plaidoyer pour la supériorité des faits sur les opinions. Choc culturel de l'héroïne bien rendu. Forme assez conventionnelle. Bonne composition de R. Weisz. (sortie en salle: 7 octobre 2016)
En cette ère de cacophonie idéologique et de fabrication d'opinions à la chaîne, défendre la supériorité des faits prend tout son sens. C'est le parti-pris choisi par Mick Jackson (L.A. STORY, THE BODYGUARD) dans ce film assez conventionnel dans sa forme, mais toujours captivant. Au-delà du drame judiciaire assez procédural que DENIAL déroule sous nos yeux, le scénario inspiré du livre de Deborah Lipstadt joue sur le choc culturel subi par cette dernière, au sein d'un système pénal complexe et inconnu, où la présomption d'innocence n'existe pas. Son interprète Rachel Weisz communique d'ailleurs très bien le sentiment de trahison et de lâcheté que son personnage a dû expérimenter, et du flegme contre-nature qu'elle a dû exercer. L'actrice anglaise prend un plaisir évident à imiter l'accent américain et la personnalité conflictuelle d'une juive américaine à un cheveu (ou une perruque) de la caricature. Ses excellents partenaires partagent son enthousiasme. (Texte rédigé en septembre 2016, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau