Fr. 2016. Drame biographique de Lisa Azuelos avec Sveva Alviti, Riccardo Scamarcio, Jean-Paul Rouve. La vie de la chanteuse italo-égyptienne Iolanda Gigliotti qui, sous le pseudonyme de Dalida, a connu un succès mondial, mais aussi beaucoup de déceptions amoureuses. Évocation bancale d'un destin tragique. Déconstruction habile dans le premier tiers. Passages anecdotiques et artificiels. Reconstitution d'époque crédible. S. Alviti gracieuse et charismatique. (sortie en salle: 28 avril 2017)
La vie de la chanteuse italo-égyptienne Iolanda Gigliotti qui, sous le pseudonyme de Dalida, a connu un succès mondial, mais aussi beaucoup de déceptions amoureuses. Évocation bancale d'un destin tragique. Déconstruction habile dans le premier tiers. Passages anecdotiques et artificiels. Reconstitution d'époque crédible. S. Alviti gracieuse et charismatique. (sortie en salle: 28 avril 2017)
À partir des mémoires d'Orlando (nom d'artiste de Bruno Gigliotti), gérant de Dalida de 1965 à 1987, Lisa Azuelos a conçu un biopic soigné mais bancal, qui rend toutefois justice au riche répertoire de la chanteuse au destin tragique. Dans un premier temps, l'enfance et les débuts artistiques de celle-ci sont évoqués à partir des témoignages croisés de ses proches, interrogés par le thérapeute qui la soigne après sa première tentative de suicide en 1967. Cette déconstruction, plutôt réussie, est toutefois suivie d'un déroulement plus linéaire. Le récit s'embourbe alors dans l'anecdote et l'artifice, alors que la réalisatrice superpose de manière trop littérale les récits de certains grands succès de Dalida avec des épisodes de sa vie. Quelques séquences retiennent toutefois l'attention, dont celle du suicide de Luigi Tenco, un geste d'une grande force symbolique. En outre, la reconstitution d'époque est crédible et haute en couleur. Enfin, la nouvelle venue Sveva Alviti incarne une charismatique et gracieuse Dalida, aux côtés des excellents Riccardo Scamarcio et Jean-Paul Rouve.
Texte : Louis-Paul Rioux