Can. 2016. Documentaire de Sylvain L'Espérance . Au lendemain de la crise financière qui a failli ruiner leur pays, des Grecs et des immigrants syriens et maliens témoignent des difficultés qu'ils rencontrent au quotidien. Oeuvre chorale exigeante, empruntant au documentaire et au film expérimental. Suite de tableaux impressionnistes. Témoignages émouvants. Durée excessive. Réalisation audacieuse. (sortie en salle: 10 mars 2017)
Au lendemain de la crise financière qui a failli ruiner leur pays, des Grecs et des immigrants syriens et maliens témoignent des difficultés qu'ils rencontrent au quotidien. Oeuvre chorale exigeante, empruntant au documentaire et au film expérimental. Suite de tableaux impressionnistes. Témoignages émouvants. Durée excessive. Réalisation audacieuse. (sortie en salle: 10 mars 2017)
Oeuvre chorale dense et exigeante empruntant autant au documentaire qu'au cinéma expérimental, COMBAT AU BOUT DE LA NUIT se décline en une suite de tableaux impressionnistes, ponctuée de témoignages émouvants. À des lieues des cartes postales et des actualités, la Grèce illustrée par Sylvain L'Espérance (LA MAIN INVISIBLE, UN FLEUVE HUMAIN) en est une de désolation. De fait, alors que dans chaque gros plan, le cinéaste rend hommage au courage des intervenants, dans les plans d'ensemble, il donne à Athènes dévastée des allures de ville-fantôme. Cependant, en un heureux contrepoint, l'auteur multiplie les chansons rassembleuses et les manifestations de poésie engagée. Outre sa durée excessive - certaines scènes s'étirent jusqu'à plus soif -, ce film surprend par sa réalisation audacieuse, dans laquelle sont amalgamées des images d'archives en négatif à des têtes parlantes au son décalé, le tout entrecoupé de plans frisant l'abstraction.
Texte : Manon Dumais
Jean-Marie Lanlo - Cinéfilic
Au final, on se dit que tout le travail de Sylvain L'Espérance mis entre les mains d’un monteur intransigeant aurait peut-être permis d’obtenir un témoignage pertinent. Malheureusement, en étant aveuglé par son combat légitime mais maladroitement mené et par son envie de faire dans le même temps un film essai aux allures poétiques, Sylvain L'Espérance ne nous offre qu’une belle preuve de prétention.
André Roy - 24 Images
(...) ces plans immobiles de beaux visages ne disent rien d’autre du filmeur : m’attardant sur vous, je vous soutiens. Ce sont des tableaux où le regard (sociologique, politique, etc.) qu’ils postulent au départ se veut intime, intérieur, personnel ; il faut prendre le temps de les contempler.
Élie Castiel - Séquences
Il n’est guère surprenant que L’Espérance soit à la direction photo et dirige idéologiquement ses collaborateurs. Ce parti pris politique le situe dans une position de force, tel un partenaire, un adhérent aux idées qu’il défend. On ne peut que louer cette démarche.