À la famille productive de Yanis, le scénario oppose les barbares de la cité, toujours prêts à faire couler le sang. La tonalité de ce conflit est d’autant plus déplaisante que les uns sont issus d’Afrique du Nord, les autres du sud du Sahara.

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De la première à la dernière séquence, Julien Leclercq (...) attrape le spectateur par le col et ne le lâche plus. Le film n'a pas la profondeur du HEAT de Michael Mann, mais le réalisateur ne prétend pas être du même calibre. (...) Ce qu'il veut, c'est être efficace. Et le bougre y parvient.

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"Son approche [à Julien Leclercq] est pleine de vivacité, de fraîcheur, de modernité. Il ne me lâchait pas d'une semelle. Yanis ne parle quasiment pas. Je m'exprimais à travers le regard, la gestuelle, l'attitude, les silences."

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À partir d'une intrigue conventionnelle, ce polar français fait la différence grâce à son traitement: une mise en scène nerveuse, qui privilégie l'ultraréalisme. (...) Ce film sous haute tension et brutal, tourné caméra à l'épaule, ne laisse aucun répit et s'avère redoutablement efficace.

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Sami Bouajila est presque aussi impassible qu'Alain Delon dans LE SAMOURAÏ. On le voit, toujours solitaire, courir des kilomètres sur le tapis de course de son salon, tenter de se réconcilier avec sa mère. (...) Sombre et intrigant, il est le maillon fort d'un polar efficace et classique.

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