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Boris sans Béatrice

Can. 2016. Drame psychologique de Denis Côté avec James Hyndman, Simone-Elise Girard, Denis Lavant. Un homme d'affaires prospère se retire temporairement à la campagne, afin de soutenir son épouse plongée dans une dépression muette. Variation assez inspirée sur le thème de "Crime et châtiment". Dialogue abondant misant sur l'exposition des sentiments. Réalisation calculée. Montage haché menu. J. Hyndman solide. (sortie en salle: 4 mars 2016)

Général
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Boris sans Béatrice (Boris sans Béatrice)

Général Général

Can. 2016. Drame psychologique de Denis Côté avec James Hyndman, Simone-Elise Girard, Denis Lavant.

Un homme d'affaires prospère se retire temporairement à la campagne, afin de soutenir son épouse plongée dans une dépression muette. Variation assez inspirée sur le thème de "Crime et châtiment". Dialogue abondant misant sur l'exposition des sentiments. Réalisation calculée. Montage haché menu. J. Hyndman solide. (sortie en salle: 4 mars 2016)

Béatrice, l'épouse de Boris Malinovsky, est plongée dans une dépression muette. Pour le prospère homme d'affaires de Montréal, c'est l'occasion de faire une pause et de se retirer temporairement avec elle dans leur résidence secondaire, à la campagne. Mais l'esprit de Boris vagabonde. Entre son affection pour sa maîtresse Helga, et son attirance nouvelle pour Klara, la jeune fille au pair qui s'occupe de Béatrice, il cherche un exutoire. Un mystérieux inconnu, qui l'a convoqué dans une clairière en pleine nuit, lui fait prendre conscience du piège existentiel dans lequel il s'est enfermé, et de sa responsabilité dans l'état de santé de son épouse. Mauvais mari, mauvais père, mauvais fils, Boris devra bientôt faire face à tous ses juges.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Exégète convaincu des cinémas d'Europe de l'Est, Denis Côté (CURLING, VIC + FLO ONT VU UN OURS) vient de découvrir la littérature russe. C'est en tous cas l'impression que donne BORIS SANS BÉATRICE, une variation assez inspirée - mais parfois assommante - sur le thème de "Crime et châtiment", mais aussi sur "L'enfer" de Dante et le mythe grec du supplice de Tantale. Rompant avec ses approches mutiques et distanciées, le cinéaste privilégie ici le dialogue abondant et l'exposition brutale des sentiments, à travers un récit haché menu par un montage en champs-contrechamps. Parsemée de flashbacks montrant les jours meilleurs du couple, et d'envolées absurdes évoquant Gogol et Ionesco, l'oeuvre apparaît très calculée, voire un brin prétentieuse. Ainsi, Côté passe par quatre chemins pour faire ce que mille autres films ont déjà fait: raconter la pénitence rédemptrice d'un aveugle ambitieux. Dans la peau de ce dernier, James Hyndman reste le plus fort atout du film. Expressif et mystérieux, coupable mais attachant, son Boris a en effet à la fois du coeur au ventre et du plomb dans les ailes. (Texte rédigé en février 2016, dans le cadre du Festival de Berlin)

Texte : Martin Bilodeau

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