É.-U. 2016. Comédie d'espionnage de Rawson Marshall Thurber avec Kevin Hart, Dwayne Johnson, Amy Ryan. Un comptable est entraîné dans une folle équipée par un agent de la CIA hypermusclé, qui n'est autre que l'élève obèse qu'il avait protégé au secondaire. Divertissement routinier. Développements prévisibles. Dénonciation valable de l'intimidation. Réalisation impersonnelle. D. Johnson amusant dans un contre-emploi. K. Hart agité. (sortie en salle: 17 juin 2016)
Un comptable est entraîné dans une folle équipée par un agent de la CIA hypermusclé, qui n'est autre que l'élève obèse qu'il avait protégé au secondaire. Divertissement routinier. Développements prévisibles. Dénonciation valable de l'intimidation. Réalisation impersonnelle. D. Johnson amusant dans un contre-emploi. K. Hart agité. (sortie en salle: 17 juin 2016)
Au crédit de cette comédie d'espionnage, on retiendra sa dénonciation valable du phénomène de l'intimidation - illustré dans une séquence cruelle qui fait écho à LÉOLO -, ainsi que quelques scènes d'action bien troussées et plutôt ingénieuses. Tout le reste tient de la routine, comme en font foi l'intrigue prévisible et la réalisation impersonnelle de Rawson Marshall Thurber (DODGEBALL, WE'RE THE MILLERS). Exploitant le schéma rebâché des duos contraires (TWINS étant la référence la plus évidente ici), CENTRAL INTELLIGENCE manque de générer des gags vraiment mémorables sur les physiques contrastés des protagonistes. En outre, la construction du personnage incarné par Kevin Hart apparaît bâclée, rien n'expliquant comment un élève si prometteur ait pu devenir un modeste gratte-papier dépourvu de confiance en lui. Faire-valoir d'un amusant Dwayne Johnson à contre-emploi, Hart ne peut s'empêcher d'en faire des tonnes, comme d'habitude. Tout le contraire d'Amy Ryan (BRIDGE OF SPIES). Dans la peau de l'agente opiniâtre, celle-ci livre, avec un délicieux ton pince-sans-rire, les meilleures répliques du film.
Texte : Louis-Paul Rioux
Frédéric Strauss - Télérama
L'alliance comique du gros et du petit semble le seul véritable argument de cette parodie de film d'espionnage où Dwayne Johnson (...) campe un faux tueur face à un innocent timide. (...) Les deux comédiens s'amusent beaucoup mais on reste à la traîne de leurs aventures sans surprise.
Thierry Dague - Le Parisien
(...) cette histoire d'anciens copains de promo (...) embarqués dans une histoire d'espionnage à dormir debout aligne répliques paresseuses, humour potache et rebondissements poussifs. On pourra éventuellement se laisser distraire par une ou deux scènes de castagne spectaculaires.