É.-U. 2016. Drame d'horreur de Rob Zombie avec Sheri Moon Zombie, Jeff Daniel Phillips, Richard Brake. Enfermés dans une usine désaffectée, cinq artistes d'une troupe ambulante minable servent de gibier lors d'une sanguinaire chasse à l'homme. Intrigue simpliste prétexte à scènes gore. Traitement grand-guignolesque. Réalisation stylisée. Interprétation souvent hystérique.
Enfermés dans une usine désaffectée, cinq artistes d'une troupe ambulante minable servent de gibier lors d'une sanguinaire chasse à l'homme. Intrigue simpliste prétexte à scènes gore. Traitement grand-guignolesque. Réalisation stylisée. Interprétation souvent hystérique.
L'originalité n'a jamais été au coeur de l'oeuvre de Rob Zombie. Pour ses débuts au cinéma en 2000, le musicien devenu réalisateur a recyclé une vieille histoire de famille de meurtriers sadiques (HOUSE OF 1000 CORPSES), ersatz baroque de TEXAS CHAINSAW MASSACRE. Puis il a tourné en 2007 un remake de HALLOWEEN et sa suite, deux ans plus tard. Dans le cas de 31, l'intrigue n'est qu'un prétexte à une succession lassante d'affrontements sanglants entre de pauvres victimes et des psychopathes aussi dégénérés que grotesques. À ce chapitre, le réalisateur sombre dans le ridicule absolu avec ses clichés de clowns cruels. Or, bien que minimaliste, le récit manque souvent de cohérence. La réalisation grand-guignolesque abuse des effets de style, tant visuels que sonores, ce qui nuit à l'instauration d'un vrai climat de terreur. Poudré et perruqué, Malcolm McDowell cachetonne sans inspiration, tandis que le reste de la distribution, Sheri Moon Zombie en tête, sombre dans l'outrance et l'hystérie.
Texte : Olivier Lefébure