Can. 2015. Drame psychologique de Guy Édoin avec Pascale Bussières, Monica Bellucci, Aliocha Schneider. Un accident de la route fait converger les destins d'une infirmière, d'un ambulancier et d'une actrice française qui, à l'occasion d'un tournage à Montréal, tente de renouer avec son fils. Oeuvre riche aux nombreuses ramifications. Première partie exaltante. Débordements kitsch mal assumés. Séquences naturalistes d'une grande force. P. Bussières parfaite. M. Bellucci statufiée. (sortie en salle: 9 octobre 2015)
Un accident de la route fait converger les destins d'une infirmière, d'un ambulancier et d'une actrice française qui, à l'occasion d'un tournage à Montréal, tente de renouer avec son fils. Oeuvre riche aux nombreuses ramifications. Première partie exaltante. Débordements kitsch mal assumés. Séquences naturalistes d'une grande force. P. Bussières parfaite. M. Bellucci statufiée. (sortie en salle: 9 octobre 2015)
Le titre fait bien sûr penser à Montréal, personnage à part entière filmé de nuit, dans tous ses travers et ses travaux, ainsi qu'au tunnel du même nom qui passe tout près de l'hôpital où une bonne partie de l'action est campée. Plus concrètement, il renvoie à Marie, le personnage de la mère fermière dans MARÉCAGES, que le cinéaste retrouve puis parachute dans le béton et le bitume, de façon à tirer, entre ses premier et second longs métrages, un fil invisible. Voire une filiation, VILLE-MARIE parlant justement de rapports filiaux rompus, entre une mère et son garçon demeuré à la campagne, entre une autre et son fils resté lui aussi derrière. La première partie est exaltante. Édoin prend soin de placer ses personnages sur le territoire concret et imaginaire, puis de les déplacer dans une sorte de valse. Malheureusement, le film perd de son élan au mitan. La mise en abyme almodovarienne, portée par une Monica Bellucci statufiée, manque de cette folie kitsch dont le roi de la movida a le secret. Sur le versant plus naturaliste, avec lequel Édoin montre plus d'affinités, le récit fait converger à pas lents et subtils les solitudes de l'ambulancier taciturne, très bien campé par Patrick Hivon, et de Marie, habitée par une Pascale Bussières parfaite. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau
Patricia Robin - Séquences
(...) ce deuxième long métrage de Guy Édoin peut paraître un peu long, guindé, artificieux et suranné. À vrai dire, le jeune cinéaste nous propose un fort bel exercice de style. (...) On ne peut passer sous silence la prestation de Monica Bellucci, (...) [ni celle de] Pascale Bussières toujours aussi crédible.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Boyd van Hoeij - The Hollywood Reporter
If the film (...) might (...) seem the total opposite of (...) MARÉCAGES, the two films share a lot of DNA, including an interest in complex mother/son dynamics. (...) Though occasionally blunt and derivative, VILLE-MARIE is more often an insightful and admirably complex take on human behavior.
Céline Gobert - 24 Images
Le scénario n’est (...) pas le point fort [du] film qui reste superficiel, lisse, trop peu divertissant pour se permettre d’être aussi dépolitisé. (...) Il y a bien une élégance de mise en scène avec des correspondances entre les liquides, reflets et miroirs, (...) mais (...) le film manque de gras.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Monica Bellucci lights up the screen in Guy Édoin’s VILLE-MARIE. Her every scene radiates with an energy befitting the tremendous visibility her presence brings to the Quebec director’s nuanced ensemble drama.
François Lévesque - Le Devoir
(...) ce second long métrage de Guy Édoin surprend et rassure. Autant MARÉCAGES était homogène dans son lyrisme rural, (...) autant VILLE-MARIE est hétérogène dans son baroque urbain. (...) La forme diffère, le fond demeure, (...) excellente nouvelle pour qui se passionne pour l’oeuvre (...) de l’auteur.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) Guy Édoin puise (...) la force de son cinéma dans son approche réaliste. Son portrait du milieu hospitalier, et des gens qui y travaillent, est particulièrement juste. Et émouvant. (...) La distribution est évidemment de toute première classe.