Fr. 2015. Comédie sentimentale de Jean-Pierre Améris avec Benoît Poelvoorde, Virginie Efira, François Morel. Un homme d'affaires richissime et esseulé loue la famille d'une jeune mère endettée et extravertie, dans l'espoir d'être plus heureux. Fable manichéenne cousue de fil blanc. Rebondissements mécaniques. Manque de charme et de drôlerie. Direction artistique pimpante. Interprètes dynamiques. (sortie en salle: 20 mai 2016)
Un homme d'affaires richissime et esseulé loue la famille d'une jeune mère endettée et extravertie, dans l'espoir d'être plus heureux. Fable manichéenne cousue de fil blanc. Rebondissements mécaniques. Manque de charme et de drôlerie. Direction artistique pimpante. Interprètes dynamiques. (sortie en salle: 20 mai 2016)
Évoquant l'opposition de classes, et de personnalités, qui faisait tout le ressort comique d'INTOUCHABLES, ce film de Jean-Pierre Améris n'en possède en revanche ni le tonus ni la drôlerie. Les comédiens ne sont pas en cause, Benoît Poelvoorde et Virginie Elfira livrant au contraire des performances énergiques et parfois truculentes. Mais c'est plutôt l'absence de réelle chimie entre eux, ainsi que le manque généralisé de charme, qui gêne. Si LES ÉMOTIFS ANONYMES, du même Améris, progressait justement par touches délicates, originales et émouvantes, celui-ci avance bien davantage avec de gros sabots sur le chemin d'une intrigue cousue de fil blanc, aux rebondissements plus mécaniques qu'organiques. En outre, malgré une direction artistique colorée et pimpante, l'auteur accentue les clichés socioéconomiques et le manichéisme sans aucun souci de subtilité. En somme, une déception de la part du réalisateur de L'HOMME QUI RIT et du beau MARIE HEURTIN (inédit au Québec).
Texte : Helen Faradji
Thierry Chèze - L'Express
Benoît Poelvoorde et Virginie Éfira s'en donnent à coeur joie dans des rôles dessinés pour eux. Mais le film ne dépasse jamais son résumé. Car la sensibilité qui faisait le charme des ÉMOTIFS ANONYMES laisse place à une succession de scènes jamais vraiment drôles ni émouvantes.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
Le scénario s’applique laborieusement à différer les réponses, au moyen d’effets prévisibles et de retournements convenus. Tout le monde, acteurs compris, s’est mis pour l’occasion en mode pantouflard.
Frédéric Strauss - Télérama
Les scénaristes font preuve d'audace, mais s'en effraient (...) eux-mêmes: ils consacrent l'essentiel de cette comédie à déminer le terrain. Le monsieur qui paie montre et démontre qu'il n'est pas un salaud. La femme qui se fait payer répète et répète encore qu'elle ne vendra jamais son corps ! [Dommage.]
Jean-Pierre Améris - Le Journal du dimanche
"Mon film n'est pas une critique de la famille. Plutôt un éloge du risque qu'il faut prendre pour trouver celle qui nous correspond. Mon personnage s'ouvre sur le tard à l'amour et au désordre de la vie."
Arnaud Schwartz - La Croix
Derrière l’affiche un peu mièvre de cette comédie pas si légère se cache une œuvre non seulement drôle, mais touchante, authentique et parfois âpre. Si Benoît Poelvoorde assume avec le brio qu’on lui connaît sa part folle et ombrageuse, Virginie Efira imprègne, elle, le film de son humanité.