All. 2015. Drame psychologique de Wim Wenders avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze. Quelques années après avoir accidentellement causé la mort d'un enfant, un romancier rencontre la mère célibataire du défunt. Drame métaphysique grave et torturé sur la culpabilité comme moteur de la création. Travail inspiré sur la profondeur de champ. J. Franco habité. Distribution inégale. (sortie en salle: 11 décembre 2015)
Quelques années après avoir accidentellement causé la mort d'un enfant, un romancier rencontre la mère célibataire du défunt. Drame métaphysique grave et torturé sur la culpabilité comme moteur de la création. Travail inspiré sur la profondeur de champ. J. Franco habité. Distribution inégale. (sortie en salle: 11 décembre 2015)
Comme son compatriote Werner Herzog, l'Allemand Wim Wenders (PARIS, TEXAS) a pris dans les dernières années un virage documentaire qui a enrichi son cinéma de fiction. À preuve, EVERY THING WILL BE FINE profite des récentes expérimentations du cinéaste avec la 3D (PINA, "Cathedrals of Culture"). Ainsi, la profondeur de champ offerte par la technologie accentue la gravité aspirante de ce drame métaphysique sur la culpabilité et, plus superficiellement, sur le processus créatif. Le récit, qui se déroule sur une douzaine d'années, manque parfois de légèreté, ou de souplesse, Wenders actionnant les mécanismes avec la solennité d'un anesthésiste. Entièrement tourné au Québec, dont il capte attentivement le rythme et la couleur des saisons, le film bénéficie d'une composition inspirée et habitée de James Franco. Toutefois, ses partenaires n'ont pas tous une partition aussi complexe à défendre. En mère endeuillée, Charlotte Gainsbourg fait exception, mais Marie-Josée Croze semble à l'étroit dans un rôle ingrat et mal défini. (Texte rédigé en février 2015, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau