G.-B. 2015. Drame biographique de Matthew Brown avec Dev Patel, Jeremy Irons, Devika Bhise. En 1914, un jeune génie autodidacte des mathématiques quitte son Inde natale pour l'Angleterre, dans l'espoir qu'on y publie ses travaux révolutionnaires. Histoire fascinante contée de manière platement conventionnelle. Volet familial d'un sentimentalisme accablant. Réalisation appliquée. D. Patel à l'étroit. J. Irons subtil. (sortie en salle: 20 mai 2016)
En 1914, un jeune génie autodidacte des mathématiques quitte son Inde natale pour l'Angleterre, dans l'espoir qu'on y publie ses travaux révolutionnaires. Histoire fascinante contée de manière platement conventionnelle. Volet familial d'un sentimentalisme accablant. Réalisation appliquée. D. Patel à l'étroit. J. Irons subtil. (sortie en salle: 20 mai 2016)
Malgré le caractère proprement extraordinaire du destin de l'homme au coeur de son récit, Matthew Brown (l'inédit ROPEWALK) accouche d'un biopic platement conventionnel. Là où GOOD WILL HUNTING, A BEAUTIFUL MIND et THE IMITATION GAME savaient mettre en scène des monstres d'intelligence aux prises avec leurs contradictions, THE MAN WHO KNEW INFINITY opte pour un compte rendu très propre et idéalisé de la vie de Srinavasa Ramanujan, campé par un Dev Patel (SLUMDOG MILLIONAIRE, CHAPPIE) à l'étroit. Par ailleurs, si l'on se délecte volontiers du spectacle des combats intellectuels entre académiciens, difficile de ne pas être accablé par les scènes exagérément sentimentales nous ramenant sans cesse en Inde, où la musique sirupeuse dégouline sur un drame familial mal écrit. Heureusement, le vétéran Jeremy Irons, subtil en amant de la pensée rationnelle découvrant les impulsions du coeur, voire de l'âme, procure au film quelques moments authentiquement touchants.
Texte : Jonathan Guilbault