Aust. 2015. Drame de Simon Stone avec Paul Schneider, Geoffrey Rush, Odessa Young. Un Australien à l'équilibre fragile rentre d'exil pour assister au mariage de son père, à la tête d'une exploitation forestière sur le point de fermer. Transposition verbeuse d'une pièce de Henrik Ibsen. Traitement inexpressif. Musique assourdissante. Bons interprètes au potentiel mal exploité.
Un Australien à l'équilibre fragile rentre d'exil pour assister au mariage de son père, à la tête d'une exploitation forestière sur le point de fermer. Transposition verbeuse d'une pièce de Henrik Ibsen. Traitement inexpressif. Musique assourdissante. Bons interprètes au potentiel mal exploité.
Acteur de théâtre réputé dans son pays, Simon Stone a choisi pour son passage derrière la caméra de transposer dans la Nouvelle-Galles du Sud contemporaine la pièce "Le canard sauvage" d'Henrik Ibsen, créée en 1884. Mal lui en prît! Son adaptation verbeuse ne transcende pas le texte original et ses interprètes, pourtant dotés d'une forte présence, peinent à animer la galerie d'archétypes quasi bibliques qui tiennent lieu de personnages. Or, le cinéaste fait tout reposer sur la parole et le jeu des acteurs, suppléant par des hauts cris dirigés vers le troisième balcon et une musique assourdissante son traitement anonyme, voire inexpressif. Ainsi Geoffrey Rush, dans la peau du patriarche, et Sam Neill, qui joue le grand-père plein de sagesse, exploitent une fraction de leur potentiel. Leurs partenaires sont à peine mieux servis. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau