Taïw. 2015. Film d'arts martiaux de Hou Hsiao-hsien avec Shu Qi, Chang Chen, Zhou Yun. Dans la Chine du IXe siècle, une assassin doit choisir entre occire un puissant gouverneur envers lequel elle éprouve de l'affection ou trahir sa guilde et sa famille. Poème visuel époustouflant de grâce et de beauté. Intrigue parfois absconse. Tableaux somptueux brossés avec une maîtrise stupéfiante. Shu Qi brillante de retenue. (sortie en salle: 6 novembre 2015)
Dans la Chine du IXe siècle, une assassin doit choisir entre occire un puissant gouverneur envers lequel elle éprouve de l'affection ou trahir sa guilde et sa famille. Poème visuel époustouflant de grâce et de beauté. Intrigue parfois absconse. Tableaux somptueux brossés avec une maîtrise stupéfiante. Shu Qi brillante de retenue. (sortie en salle: 6 novembre 2015)
Mûri pendant plus de vingt-cinq ans, THE ASSASSIN s'impose dès les premières scènes comme un poème visuel époustouflant de beauté et de grâce. Avec cette adaptation d'un wuxia - pendant chinois des histoires de chevaliers redresseurs de torts de l'Europe médiévale -, le Taïwanais Hou Hsiao-Hsien (THREE TIMES, LE VOYAGE DU BALLON ROUGE) s'inscrit dans la lignée des grands réalisateurs asiatiques ayant défini le genre, comme Akira Kurosawa et, plus récemment, Ang Lee (CROUCHING TIGER, HIDDEN DRAGON), Zhang Yimou (HERO) et Wong Kar-Wai (THE GRANDMASTER). Sa signature propre se reconnaît à l'égrènement minutieux de tableaux somptueux, brossés avec une telle maîtrise qu'on a l'impression que le réalisateur commande aux forces de la nature. Évitant les gros plans, limitant les dialogues au strict minimum, Hou réussit à suggérer avec éloquence la solitude et l'indépendance de son héroïne, campée par une Shu Qi brillante de retenue. Toutefois, un parti pris trop radical pour l'énigmatique rend l'intrigue un peu absconse.
Texte : Jonathan Guilbault
Justin Chang - Variety
A dense historical narrative laid out with unobstrusive intricacy, a masterfully distanced sense of camera placement, and an attentiveness to mise-en-scene that is almost Kubrickian in its perfectionism.
- La Presse
Construit comme une suite de tableaux, THE ASSASSIN s'éloigne toutefois du genre auquel il se réfère en mettant les combats, même s'ils sont superbement chorégraphiés, au second plan.
Olivier Delcroix - Le Figaro
«Spectateur, entre ici sans crainte. Et surtout, n'essaie pas de comprendre ce qui se déroule sur l'écran.»
Arnaud Schwartz - La Croix
Qu’importe cette histoire de vengeance par le fer (...). Ce qui compte avant tout – et presque exclusivement – dans ce film, c’est l’image, magnifiée, tout comme les décors et les costumes, sublimes.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
On s’attendait à un film de sabre moyenâgeux. On a eu droit à un long moment de perplexité. THE ASSASSIN (...) est un conte médiéval assez incompréhensible au commun des mortels.
Didier Péron - Libération
Un tel bloc de beauté sereine paraît proprement incroyable et vaguement inhumain.
Jacques Mandelbaum - Le Monde