L’AVIS DE MEDIAFILM

Mariant avec audace la fluidité et l'élégance du grand cinéma classique et la retenue mystérieuse et poétique d'un cinéma plus moderne, Terence Davies (THE LONG DAY CLOSES, THE HOUSE OF MIRTH) a pleinement réussi son adaptation du roman de Lewis Grassic Gibbon. Épique et intime à la fois, concret et symbolique, le film suit le destin mouvementé d'une jeune femme pour mieux rendre hommage à la somptueuse rudesse de la nature et à la résilience du peuple écossais. Malgré quelques longueurs, des redondances dans le dernier tiers et un montage parfois rigide, cette oeuvre profonde et complexe se distingue par sa mise en scène accomplie, Davies maniant le plan-séquence avec brio et la lumière avec une délicatesse rappelant celle des grands maîtres flamands. Signalons enfin la prestation délicate, d'une force troublante, de l'ancienne top-modèle Agyness Deyn (PUSHER).

Texte : Helen Faradji