É.-U. 2015. Thriller de John Erick Dowdle avec Owen Wilson, Lake Bell, Pierce Brosnan. Nouvellement installée dans un pays de l'Asie du Sud-est, une famille américaine se retrouve piégée au beau milieu d'une violente révolte populaire contre les étrangers. Fuite éperdue habiement racontée. Contexte géopolitique mal défini. Tension en hausse continuelle. Quelques lourdeurs de style. O. Wilson convaincant. (sortie en salle: 26 août 2015)
Nouvellement installée dans un pays de l'Asie du Sud-est, une famille américaine se retrouve piégée au beau milieu d'une violente révolte populaire contre les étrangers. Fuite éperdue habiement racontée. Contexte géopolitique mal défini. Tension en hausse continuelle. Quelques lourdeurs de style. O. Wilson convaincant. (sortie en salle: 26 août 2015)
Après DEVIL et AS ABOVE, SO BELOW, John Erick Dowdle exploite de nouveau le thriller, mais en délaissant cette fois la veine surnaturelle. À partir du moment où l'on renonce à comprendre la sauvagerie excessive des révoltés que Dowdle met en scène dans un pays qu'il renonce prudemment à identifier, le film nous entraîne dans une fuite éperdue habilement racontée. Les trop nombreux ralentis finissent par irriter quelque peu, mais Dowdle réussit cependant à forger un climat de tension qui va croissant, sans jamais faiblir. Multipliant les scènes où les personnages doivent se résoudre à poser des gestes désespérés, NO ESCAPE se distingue des autres productions gorgées d'adrénaline par la qualité de son regard sur la nature humaine poussée dans ses ultimes retranchements. Dans la peau d'un homme dépassé par les événements, Owen Wilson livre une performance convaincante, voire touchante.
Texte : Jonathan Guilbault
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Owen Wilson, Pierce Brosnan et Lake Bell se partagent la vedette de ce film désastreux signé des frères (...) Dowdle. (...) entre l’absence d’explications et les rebondissements tirés par les cheveux, (...) ce long métrage s’impose rapidement comme le énième navet de l’été.
Sylvie St-Jacques - La Presse
D'un côté, il y a les Asiatiques furieux avec (...) leurs machettes et de l'autre, les Blancs bardés de bonnes intentions. (...) Bref, une série de scènes avec des petites filles terrorisées (...) [et] zéro sensibilité culturelle. De la violence, de la panique et de la survie extrême, qui invite à surtout à ne pas trop réfléchir.
Luc Chaput - Séquences
[Les auteurs] ont transféré les codes du film d’horreur dans un film de suspense touristique. Les forces révolutionnaires (...) semblent une variation sur les Khmers qui ont (...) sévi dans la région. (...) Les habitants du pays sont réduits à n’être que des soutiens anonymes ou des sanguinaires poursuivants.
Justin Chang - Variety
[NO ESCAPE] is a technically accomplished, morally rank slab of cultural exploitation about [Americans] caught up (...) in an anonymous (...) country - one whose dark-skinned natives are on hand to kill and be killed, but who could otherwise scarcely be of less dramatic (...) interest to those behind the camera.
Isabelle Régnier - Le Monde
Le schéma est connu. Trop, s’est peut-être dit (...) le réalisateur, qui a pris le parti de le muscler avec une série de scènes ubuesques. (...) Cela resterait frais s’il ne filmait pas avec le point de vue d’un vétéran du Vietnam toujours prêt à aller «casser du jaune».
Nicolas Didier - Télérama
Le récent attentat de Bangkok ne rend pas plus vraisemblable ce film moralement douteux et politiquement simplet. Délire de persécution typiquement américain qui ressuscite les vieux démons du péril jaune.
Christophe Carrière - L'Express