É.-U. 2015. Comédie dramatique de Jonathan Demme avec Meryl Streep, Kevin Kline, Mamie Gummer. Ayant tout abandonné pour se consacrer à sa carrière, une chanteuse rock est contrainte de renouer avec sa famille lorsque celle-ci traverse diverses épreuves. Portrait sage d'une iconoclaste. Récit de rédemption mince en contenu, généreux en bons sentiments. Réalisation de métier. M. Streep rayonnante. (sortie en salle: 7 août 2015)
Ayant tout abandonné pour se consacrer à sa carrière, une chanteuse rock est contrainte de renouer avec sa famille lorsque celle-ci traverse diverses épreuves. Portrait sage d'une iconoclaste. Récit de rédemption mince en contenu, généreux en bons sentiments. Réalisation de métier. M. Streep rayonnante. (sortie en salle: 7 août 2015)
Hormis la rayonnante Meryl Streep en rockeuse et la réalisation de métier de Jonathan Demme, de laquelle transpire son amour bien connu de la musique (cf. ses documentaires sur The Talking Heads et Neil Young), RICKI AND THE FLASH a peu à offrir. De fait, c'est surtout quand l'actrice reprend avec bonheur les succès de Bruce Sprinsteen, des Rolling Stones et de Tom Petty, ou qu'elle revisite brièvement Lady Gaga et Pink, que le film prend vie. Pour le reste, ce portrait d'une iconoclaste apparaît bien sage de la part de Diablo Cody, scénariste oscarisée de JUNO. Émaillée de bons sentiments et ponctuée de scènes larmoyantes, l'intrigue plutôt mince sert de prétexte à la confrontation entre deux univers diamétralement opposés: la haute bourgeoisie et la classe ouvrière. Or, sous la plume de Cody, tout ce beau monde ultimement réuni lors d'un mariage chic véhicule en coeur les mêmes idées conservatrices. Demeurent quelques scènes cocasses où Kevin Kline et Mamie Gummer, la vraie fille de Meryl Streep, échangent avec cette dernière des répliques piquantes qui valent leur pesant d'or.
Texte : Manon Dumais