Can. 2015. Science-fiction de Craig Goodwill avec Rob Ramsay, Julian Richings, Zoie Palmer. Ayant appris qu'il fut autrefois une poupée, un père de famille entreprend de retrouver la fillette qui l'a abandonné. Conte farfelu au climat glauque. Critique échevelée du communisme et du capitalisme. Réalisation compétente. Chansons peu mémorables. Interprétation artificielle. (sortie en salle: 5 juin 2015)
Ayant appris qu'il fut autrefois une poupée, un père de famille entreprend de retrouver la fillette qui l'a abandonné. Conte farfelu au climat glauque. Critique échevelée du communisme et du capitalisme. Réalisation compétente. Chansons peu mémorables. Interprétation artificielle. (sortie en salle: 5 juin 2015)
Trois ans après son court métrage musical "Patch Town", inspiré à la fois du folklore russe et de la mode des poupées Bout d'choux des années 1980, Craig Goodwill en propose une version plus étoffée. À travers un conte farfelu empruntant à la grisaille du régime soviétique et aux films de science-fiction mettant en scène des savants fous, le cinéaste canadien formule une critique échevelée du communisme et du capitalisme, dénonçant du même souffle les excès du totalitarisme et ceux de la société de consommation. Bénéficiant d'une atmosphère glauque et d'une réalisation compétente, PATCH TOWN repose toutefois sur une morale naïve et des personnages manichéens rappelant en mode fauché les productions usinées de Disney. Souffrant d'un déficit de chansons mémorables et d'une interprétation artificielle, l'ensemble oscille constamment entre le kitsch et le grotesque. Avec son physique rappelant celui d'une poupée Bout d'chou géante, Rob Ramsay s'impose aisément face au malingre Julian Richings.
Texte : Manon Dumais